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SBM à la rencontre du FMI aux USA : La mobilisation de 15 milliards d’Euros attendue

Le Premier ministre, chef du gouvernement, Soumeylou Boubèye Maïga a entamé le week-end dernier une visite de travail dans le pays de l’oncle SAM. L’objectif est de rencontrer et d’échanger avec les institutions de Bretton Woods et d’autres partenaires afin de renflouer les caisses de l’Etat.

Affecté par une crise multidimensionnelle, notre pays fait également face à une tension de trésorerie. En sa qualité de chef de gouvernement, Soumeylou Boubèye Maïga ne néglige aucun front. Parallèlement aux efforts en faveur de nos forces de défense et de sécurité, il travaille à ce que le peuple ne soit pas essoufflé par une crise financière. Ainsi, il a pris son bâton de pèlerin le week-end dernier pour aller à la rencontre des partenaires financiers. Ce, afin de donner une santé financière à l’Etat à travers la loi de programmation économique. De sources concordantes, ce sont environ plus de 15 milliards d’Euros qui devraient être mobilisés à l’issue de la visite de Soumeylou Boubèye Maïga aux Etats-Unis. Cette visite hautement stratégique intervient à un moment où l’économie malienne affiche une bonne mine malgré les contrastes et la conjoncture internationale. Les signaux macroéconomiques sont au vert. Les partenaires du Mali, tel que le Fonds monétaire international (FMI), le reconnaissent dans un communiqué de presse n°18/408 rendu public en novembre dernier suite à une mission de revue du FMI au Mali. Parallèlement à l’aspect économique, le Premier ministre malien fera un discours aux Nations Unies, certainement sur des questions brûlantes du Mali et des recommandations pour l’essor de notre nation.

D’ores et déjà, indique-t-on, le FMI pense que pour le moyen terme, les autorités maliennes doivent accroître leurs efforts afin de créer de l’espace pour les dépenses en infrastructures et sociales. Ce qui commandera une mise en œuvre inébranlable des réformes sur l’amélioration de l’administration fiscale, l’amélioration de l’efficacité de la taxation du secteur minier et des recettes sur les produits pétroliers, ainsi que l’amélioration de la gestion des finances publiques, en particulier l’augmentation de l’efficacité des investissements publics et le renforcement de la gestion de la dette.

Pour sûr, la mobilisation de cette manne financière au compte de la loi de programmation économique contribuera à la prise en compte des recommandations susmentionnées.

Faut-il le rappeler, la mission du FMI et les autorités maliennes sont parvenues à un accord préliminaire. Toute chose qui devrait permettre la croissance du PIB de 2018, soutenue par une production agricole solide, devrait rester robuste à environ 5%. Quant à l’inflation, elle est projetée à environ 1.9 %, en dessous du plafond régional.

Pour le moment, le FMI s’est félicité que la mise en œuvre du programme au cours du premier semestre 2018 a été globalement satisfaisante. Il ajoute que la plupart des critères quantitatifs de performance à fin juin 2018 ont été atteints. « La moins-value importante au niveau des recettes intérieures a été compensée par une réduction des dépenses car les autorités ont fait preuve de détermination pour respecter leur objectif de déficit budgétaire», indique le rapport.

Le FMI soutient qu’en plus de la mise en œuvre de mesures correctives d’administration fiscale pour redresser le niveau des recettes, les autorités maliennes ont également prévu de resserrer significativement les dépenses d’investissement moins prioritaires financées sur ressources intérieures et les dépenses courantes, hors salaire, afin de respecter l’objectif de déficit budgétaire de 2018. A ce titre, l’institution financière se réjouit que plusieurs réformes structurelles aient été mises en œuvre, en particulier celle sur l’amélioration de la gouvernance où l’objectif de transmission des déclarations de patrimoine par les hauts fonctionnaires a été largement rempli.

Aussi, le FMI reconnaît-il que le budget préliminaire de 2019 est en ligne avec le respect du critère de convergence de l’UEMOA, limitant le déficit budgétaire à 3% du PIB. Atteindre cet objectif va nécessiter plus d’efforts de recouvrement des recettes dans un contexte de prix pétroliers toujours élevés et une situation sécuritaire difficile.

Oumar KONATE

Source: La Preuve

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