Sous le thème « Autisme et inclusion sociale », la cérémonie a accueilli d’éminents conférenciers, dont le Professeur Guida Landouré, neurologue au CHU Point-G, le Professeur Issiaka Ballo, Chef du DER Sciences du langage à la FLSL, et Mme Nadine Camara, infirmière scolaire au groupe scolaire Angelots. Cette journée a mis en lumière le grave problème de santé publique que représente l’autisme, touchant un enfant sur cent dans le monde. Une projection de film documentaire réalisé par la présidente de l’association, Mme Aïssata Ouattara, a également mis en avant le quotidien souvent stigmatisé des enfants autistes.
Mme Ouattara a souligné que l’autisme, touchant davantage de garçons que de filles, est un trouble non contagieux pour lequel des solutions existent en matière de prise en charge. Les enfants autistes rencontrent des difficultés de communication, de comportement et d’interaction sociale, ce qui les exclut souvent de la vie scolaire et sociale, les laissant à la charge des parents, principalement des mères. Pour une meilleure prise en charge, Mme Ouattara a insisté sur la nécessité d’un changement de comportement envers les personnes autistes et sur l’implication de l’État dans la sensibilisation de la société. Elle a également plaidé en faveur de la formation des professionnels de santé, de la disponibilité de médicaments abordables et de leur prise en charge par l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO).
Parallèlement, elle a appelé à la création et à l’équipement de centres éducatifs spécifiquement dédiés à l’éducation des enfants autistes, soulignant l’importance de leur inclusion dans la société. « En effet, enfermer ces enfants n’est pas la solution, mais les encourager à interagir avec les autres, contribue à leur épanouissement et à leur intégration sociale ».
Adama Coulibaly