Le chef d’Etat-major général des armées du Mali, le général M’Bemba Moussa KEÏTA, a procédé, hier mardi 5 mars 2019 au lancement du Projet d’appui au renforcement des capacités des services de santé des forces armées maliennes (PARSANTE), à la Direction centrale du service de santé de l’armée (DCSSA) de Kati.
D’un coût total de 3,5 millions d’euros, soit plus de 2,2 milliards de FCFA, ce projet est financé par l’Union européenne, sera mis en œuvre à travers Expertise France, pour une durée de 18 mois.
C’était en présence, du directeur général de la DCSSA, le général Boubacar DEMBELE, du représentant d’Expertise France, Dionkè FOFANA ; de la représentante de l’UE au Mali, Hilde HARDEMAN, etc.
Ce projet vise surtout à améliorer l’accès aux services de santé de base des soldats, de leurs familles et des populations civiles vivant à proximité des garnisons de Hombori, Nampala et Gomakoura, d’ici 2020.
Aussi, s’inscrit-il, dans le cadre du soutien aux forces combattantes des FAMa en contribuant au renforcement de la confiance entre l’armée et les populations civiles locales dans le cadre des activités civilo-militaires.
L’opérationnalisation du projet d’appui au renforcement des capacités des services de santé des forces armées et de sécurité maliennes (PARSANTE), financé par l’Union européenne à travers l’Instrument contribuant à la stabilité et à la Paix (IcSP), sera mise en œuvre par le département santé d’Expertise France.
Pour la représentante de l’UE, ce projet s’inscrit dans le cadre de l’engagement de son organisation dans le Sahel en faveur du continuum sécurité-développement.
Voilà pourquoi, a-t-elle soutenu, l’UE a financé ce projet d’appui à la DCSSA d’un montant de 3,5 millions d’euros. En outre, révèle Mme HARDEMAN, il s’agira de construire les infirmeries des garnisons militaires dans les régions du centre ; de les doter en équipements et matériels médicaux sur la base des paquets de soins identifiés ; de former le personnel soignant médical et paramédical ; et de développer un dialogue entre les différents acteurs concernés avec les FAMa en vue de pacifier les relations communautaires.
«L’Union européenne confirme aujourd’hui son engagement et sa volonté de soutenir de façon réactive et efficace ses partenaires du Mali dans le respect des droits de l’Homme, pour rétablir l’intégrité territoriale du Mali, et contribuer à la mise en œuvre d’actions de développement au Sahel», a-t-elle conclu.
Quant au général M’Bemba Moussa KEÏTA, il a exprimé toute sa gratitude au partenaire. Selon lui, depuis la crise politico-sécuritaire de 2012, les Forces de défense et de sécurité du Mali sont engagées dans des opérations complexes.
Pour lui, les réformes actuellement en cours au sein des FAMa, à travers la LOPM mettent un accent particulier sur le renforcement des services de santés pour accompagner et soutenir les forces combattantes.
Il n’a pas manqué d’exprimer son impatience de voir ces infrastructures entièrement réalisées dans un délai de 15 mois.
«Les forces armées sont engagées dans la conduite des opérations dans le respect de nos valeurs ancestrales, ainsi que celui du droit international. C’est notre baromètre», a-t-il rassuré. Avant de conclure : «Tant qu’on ne parviendra pas à avoir la confiance et l’accompagnement des populations, nous n’allons pas gagner ce combat très-très difficile contre le terrorisme».
Par Abdoulaye OUATTARA
info-matin