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SANTE : ‘’Au Mali, ce que nous traversons est le résultat de l’injustice sociale, l’impunité, la marginalisation, l’inégalité, la corruption et l’irresponsabilité des gouvernements successifs’’, dixit Dr Rosy Dako.

Le sentiment de frustration, d’être citoyen de seconde zone est le mieux partagé au Mali. Il y a d’une part les privilégiés et d’autre part les oubliés de la république. Parmi les privilégiés, je ne parlerai que de certains.

-En première classe les fonctionnaires : représentants de l’administration dans les coins les plus reculés, faisant la pluie et le beau temps. Abusant  comme bon leur semble, des pauvres paysans tout en oubliant qu’ils ont leurs salaires grâce aux taxes et impôts payés par ces derniers. Dans cette catégorie se trouvent,  les juges, les enseignants, les agents de santé,  les forces de l’ordre. Ils n’ont aucune obligation de résultats, mais perçoivent quand-même leur salaire quel que soit ce qui se passe. Qu’ils travaillent ou grèvent, qu’ils soient présents ou non à leur poste peu importe, ils auront toujours leur salaire, par ce qu’ils sont : “Les privilégiés de la République”. Ils ont créé le fossé entre l’Etat et le peuple.

– Deuxième classe des privilégiés : les politiques, ” ko ni ma politique kè malila i tè ta nyè “. Ils sont les intouchables, in justiciables, ils peuvent commettre toute sorte de crimes, financiers et autres sans être inquiétés… au nom des alliances politiques. Y’a rien en face! Ils ont élargi le fossé.

-Troisième classe : les religieux, certains opérateurs économiques (proches du régime), les citadins : oui c’est un luxe de vivre dans une ville au Mali, un grand luxe de vivre dans la capitale (ko Bamako de yé Mali yé), à tel point que, quand tu arrives de Bamako pour un événement fut-il social, respect bè da i kann djagoya… rires. Vous pouvez continuer à citer, et à citer encore, il y’en a beaucoup. Mais une chose est sûre, la société malienne a été mal menée par les ci-cités dans l’impuissance totale des oubliés de la République.

La corruption est devenue la norme, l’injustice la boussole et la frustration et l’impuissance le quotidien du peuple, cette anarchie a été  un terreau fertile pour la radicalisation. Et comprenez que nous ne sommes qu’au début, ça ira crescendo.

Nous avons des tonnes de bombes à retardement larguées, sur les dossiers des litiges fonciers,  puisque la justice a toujours été du côté du riche (les privilégiés), la traite des enfants, les talibés, l’orpaillage traditionnel  (les PLACER), le mariage forcé, la corruption, l’impunité  etc…. les abus de tout genre. L’état, par ses représentants a longtemps abusé des citoyens, amenuisant le respect et la confiance dû aux autorités, de la part de ces derniers.

Si nous aspirons réellement à une paix durable, et à la cohésion sociale, l’Etat doit se repentir.  Demander pardon aux citoyens, et réparer toutes les injustices causées. Nous avons plus que jamais besoin de repartir sur de nouvelles bases. Une nation dans laquelle la veuve et l’orphelin sont opprimés ne verra aucune once de paix !

Agissons pendant qu’il est encore temps!

Rosy Dako citoyenne LAMBDA

Le Confident

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