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Sanctions imposées au Mali : Me Cheick Khoureïchi Bâ porte plainte contre les chefs d’Etat de la Cédéao

Pour montrer que les citoyens de la Communauté sont avec les Maliens et en ont marre de ce syndicat de chefs d’Etat qui ose chercher à faire souffrir le peuple malien en lui imposant des sanctions in justifiées, Me Cheick Khoureïchi Ba, connu dans le monde pour son engagement contre l’injustice et son combat pour le respect des peuples africains, a porté plainte contre les chefs d’Etat devant la Haute cour de justice de la Cédéao. Information confirmée par l’avocat sénégalais que nous avons pu joindre au téléphone pour avoir des précisions sur sa démarche.

‘est un Me Cheick Khoureïchi Bâ furax que nous avons pu joindre au téléphone après avoir appris qu’il a déposé une plainte devant la Haute cour de justice de la Cédéao contre les chefs d’Etat de l’espace communautaire auxquels il reproche d’avoir violé la Charte et le pacte de la Cédéao, ainsi que les règles protectrices de la souveraineté du Mali.

Malgré les intimidations qui ont commencé, Me Bâ, un habitué des arcans judiiares au niveau de la Cédéao, n’en démord pas et entend poursuivre son action jusqu’au bout. “Je ne céderai pas et je me paierai le luxe d’épouser toutes les voies de recours pour avoir gain de cause. En même temps, par cette procédure, je lance un message aux chefs d’Etat pour qu’ils sachent que la population de la Cédéao n’est pas avec eux en ce qui concerne le cas du Mali qui n’entend pas se laisser faire”.

Mais pourquoi, lui, en tant que Sénégalais, a-t-il pris cette initiative de défendre ainsi le Mali? Sa réponse est sans équivoque. En dehors de sa qualité d’avocat, précise-t-il, il agit en tant que citoyen de la Cédéao tel que défini par les textes communautaires. Il a donc le droit d’agir et d’intervenir dans les activités de la Communauté. Et il tient à préciser : “Je défends le Mali parce que je me sens Malien. Le Mali, c’est notre Mali à nous tous et on n’a pas besoin de revenir sur l’imbrication qu’il y a entre les deux Etats, notamment le Mali et le Sénégal. Je ne désespère pas qu’un jour le Grand  Mali, qui s’étend de l’île e Gorée à Tombouctou et bien au-delà, sera une réalité palpable, visible comme le nez au milieu du visage. Moi, personnellement, je suis Malien, j’aime le Mali. C’est un pays qui m’a beaucoup donné et à qui je pense avoir peu donné. Inchallah, si l’occasion m’est offerte de le faire, je me battrai pour le Mali. En dehors du Sénégal, le Mali, c’est le seul pays que j’aime, comme disait Me Lamine Guèye (Ndlr : ancien président de l’Assemblée nationale du Sénégal) “d’un amour qui me fait verser des larmes”.

Et Me Ba d’ajouter : “Nous tous nous devons apporter notre contribution à l’édification du chantier. Ce chantier, c’est tout simplement tourner le dos au passé et être fort pour soutenir les innombrables chocs du futur, parce qu’il y en aura. Nous avons la résilience nécessaire, nous avons des projets et l’énergie, la jeunesse est avec nous et surtout, nous avons ce capital incroyable de souffrances. Nous sommes tombés à plusieurs reprises, mais nous nous sommes relevés. Et ce que nous aimons en ce peuple malien, aujourd’hui il a comme ensemencé des grains d’espoir dans toute la sous-région et nous sentons les effets car ce que vit le Mali il ne faut pas le prendre au premier degré, mais il faut y voir peut-être la fin de l’empire français en Afrique.”

Me Cheick Khoureïchi Bâ, en nous faisant un survol des textes fondamentaux de la Cédao, nous a prouvés qu’il ne manque pas d’arguments pour soutenir sa plainte déposée contre les chefs d’Etat de la Cédéao pour les sanctions infligées au Mali.

Et il ne décolère pas contre le ministre de l’Economie et des finances de la Côte d’Ivoire “qui s’est fendu d’un communiqué pour dire que la Cédéao a décidé de la fermeture des frontières avec le Mali et de la suspension de toutes les relations financières et économiques avec le Mali. Mais c’est grave ! Comment peut-il dire la Cédéao a décidé, parler donc au nom de la Cédéao alors que les chefs d’Etat devaient se réunir le lendemain pour se pencher sur le cas du Mali ! Ce sont des choses qui doivent cesser !” Fulmine-t-il !

Selon lui, le Mali a des arguments à faire valoir et ainsi marquer l’histoire de la Cédéao qui ne doit plus être une affaire d’un groupe de chefs d’Etat se permettant de prendre des décisions contraires aux intérêts et aspirations des populations. Ce combat, Me Cheick Khoureïchi Bâ compte le mener jusqu’au bout. En homme de réseaux, il commence déjà à recenser les nombreuses voix, fortes et influentes sur le continent africain, qui manifestent leur désaccord quant aux sanctions imposées au Mali et le rassurent de leur soutien. A suivre !

                  Amadou Bamba NIANG

Source: Aujourd’hui-Mali

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