L’hôte de marque du Premier ministre a reconnu que ce n’est pas de gaieté de cœur que ces sanctions ont été prises contre le Mali. «Ce sont nos textes fondamentaux qui l’exigent, qui demandent que lorsque le pouvoir change de façon non constitutionnelle, le pays soit frappé par ces sanctions», s’est justifié Pr Hamidou Boly, précisant que ce sont des sanctions qui sont mises en œuvre pour essayer de ramener vite le pays sur de bons rails.
«Donc, dès lors que le Mali va se soumettre aux exigences de la Cedeao, les sanctions seront totalement levées», a-t-il assuré tout en reconnaissant qu’il y a eu des grands pas qui ont été faits, notamment la nomination d’un président et d’un Premier ministre civils.
«Il reste quelques petits détails au niveau de la Charte de la Transition qui concernent les attributs du Premier ministre qui doivent être bien clarifiés pour que cela ne pose pas d’ambiguïté dans le futur», a souligné le représentant résident du président de la Commission de la Cedeao, qui a aussi touché du doigt la libération des personnalités détenues depuis le 18 août dernier. Une détention qui, selon lui, n’est pas conforme aux notions de droits de l’Homme.
«Tous ces détails doivent être clarifiés. Et je crois que très bientôt, cela va être fait. C’est une question de jours», a-t-il laissé entendre. Pr Hamidou Boly a estimé que les sanctions prises contre le Mali ne sont pas dures, mais modérées. Pour preuve, il dira qu’il y a la possibilité de l’importation des denrées de première nécessité. «On tient compte de la vie des populations pour qu’elle ne soit pas affectée», a conclu le représentant résident du président de la Commission de la Cedeao dans notre pays.
Dieudonné DIAMA