Au Sahel central, près 200 civils au moins ont été victimes d’exactions commises par les forces de défense et de sécurité, selon un rapport d’Amnesty International publié ce mercredi. Un rapport publié quelques jours après qu’une autre association, Tabital Pulaaku, ait accusé l’armée malienne d’exactions dans le centre du Mali. Des exactions qui ne sont pas confirmées par les autorités maliennes.
Ce ne sont pas les premières exécutions ou disparitions forcées répertoriées au Mali, au Niger et au Burkina Faso. Selon Amnesty International, au moins 199 personnes ont été victimes des forces de défense et de sécurité entre février et avril 2020.
« Ces chiffres constituent une estimation à la baisse », précise Ousmane Diallo, chercheur à Amnesty. Depuis le sommet de Pau, la réunion de janvier entre le G5 sahel et la France, « il y a une volonté de prouver des résultats. Cela se manifeste souvent par des violations commises par les forces de défense et de sécurité », poursuit l’auteur du rapport.
Il y a certainement une pression politique auprès des armées du Mali, du Niger et du Burkina et cela se traduit naturellement par un relâchement de leur méthode opératoire notamment en ce qui concerne le respect du droit humain et le droit international humanitaire…
Un nouveau document qui fait écho à un autre plus ancien rédigé en avril par la division des droits de l’homme de la Minusma qui accusait les armées maliennes et nigériennes de violences contre les civils.
Les exactions dans le Sahel semblent donc augmenter. Au Mali, vendredi, une association, Tabital Pulaaku, pointait du doigt l’armée malienne, l’accusant selon des témoignages d’avoir incendié un village du centre du Mali. Les autorités reconnaissent un bilan de 29 villageois décédés. Mais selon un communiqué « les auteurs n’ont pas été clairement identifiés ».
Source : RFI