Les servitudes des cours d’eaux continuent à être habitées nonobstant les mises en demeure.
Après des lourds dégâts enregistrés durant l’hivernage 2019, le président de la République Ibrahim Boubacar Keïta avait promis des mesures nécessaires pour ne pas que la même situation se reproduise.
Cette année, après les premières pluies, force est de constater que la prise en compte de ces dites mesures n’était qu’une manière pour le gouvernement de dégager ses responsabilités vis-à-vis de la population. Les cours d’eaux servent toujours de dépôt d’ordures, les berges des rivières sont toujours habitées et cette année quelques dégâts ont été enregistrés dans plusieurs localités dont Niamakoro et Daoudabougou.
Selon un témoignage d’un riverain, de l’annonce du Président à ce jour, aucune autorité n’est venue leur donner de suite pour ce qui est de l’application desdites mesures.
« Avant d’habiter cet endroit, on m’avait assuré que je suis à l’abri de toute inondation ou toutes autres dégâts provoqués par les cours d’eaux. J’ai beaucoup investi dans cette maison et maintenant avec la moitié de la maison emportée par l’eau. Je ne sais plus où vivre, je n’ai pas d’autres moyens de me construire une autre maison ailleurs », explique une victime de l’inondation à Daoudabougou.
Pour cet hivernage qui commence avec force, les autorités doivent prendre des dispositions pour éviter toute surprise désagréable surtout que la météo a annoncé que la pluie sera excédentaire cette année.
Hamady Sow
Mali Tribune