C’est la promesse ferme faite par le ministre Sada Samaké partout où il a passé dans le cadre de la tournée qui l’a mené à Gao, Tombouctou, Mopti, Sikasso, Kayes, Ségou, Koulikoro et dans le District de Bamako. Un périple qui avait pour objectif de lui permettre de s’enquérir des problèmes des populations afin d’y trouver ensemble des solutions. Mais aussi, informer et mobiliser les cadres et la société civile sur les opérations d’achèvement du RAVEC et l’organisation des élections communales et régionales.
Lors de cette tournée, les questions liées à la sécurité des populations, à l’insécurité grandissante dans les villes et campagnes ont prédominé les débats. Mais aussi, les comportements déviants de certains agents des services de sécurité qui complotent souvent avec les bandits armés.
En réponse, le ministre Sada Samaké a laissé entendre que l’heure est à la moralisation des recrutements dans les services de sécurité. Car selon lui, il faut que tout change, ainsi, les recrutements se feront désormais comme il se doit et non sur recommandations.
Pour lui, 700 policiers vont bientôt être recrutés. Sans compter la garde nationale et la gendarmerie dont les éléments qui sont partis à la retraite vont être remplacés.
« C’est désormais fini pour les recrutements sur recommandations car ce n’est plus parce qu’on est le proche d’un ministre, d’un haut gradé de l’armée qu’on va être recruté dans les services de sécurité », a promis le ministre.
Qui poursuit que désormais, tous ceux qui vont être recrutés seront de vrais policiers, de vrais gendarmes et de vrais gardes animés de l’amour du métier des armes conformément aux préoccupations des populations pour leur sécurité.
Aussi, selon lui, la police qui est très décriée ne sera plus un dépotoir de jeunes ratés.
A en croire le ministre, certains éléments véreux des forces de sécurité se permettent toutes sortes de comportements déviants : spéculation sur la carte d’identité nationale, implication dans des vols de motos, de moutons ou de motos…
« Les indisciplinés n’ont plus leur place parmi les forces de sécurité car, s’ils étaient sanctionnés simplement, maintenant ils vont être révoqués », promet Sada Samaké.
« L’état de la route de Koulikoro est scandaleux »
Après avoir parcouru la route de Koulikoro et entendu les supplications des populations qui demandent au gouvernement de faire quelque chose pour cette route, le ministre Sada Samaké a laissé entendre que l’état de la route de Koulikoro, une localité située à une soixantaine de kilomètres seulement de Bamako est scandaleux.
Selon lui, cela faisait maintenant 14 ans qu’il n’avait pas emprunté depuis qu’il a quitté son poste de ministre en 2000.
Après avoir emprunté cette route, samedi dernier, dans le cadre de la tournée qui l’a conduit à Gao, Tombouctou, Mopti, Sikasso, Kayes, Ségou, Koulikoro et dans le District de Bamako, le ministre a pu constater de visu l’état de cette route que les populations décrient à longueur de journée. Sans que cela n’émeuve les autorités de la République. Toute chose qui se matérialise par des accidents à longueur de journée et de nombreuses pertes en vies humaines.
En effet, la dégradation de cette route peut s’expliquer par le fait qu’elle est beaucoup empruntée par les camions Bennes de transport de sable et de gravier à partir de Koulikoro pour le District de Bamako. Des gros porteurs qui règnent en maitres sur cette route et qui sont à l’origine de la majorité des accidents.
Scandalisé par l’état de cette route très pratiquée, le ministre a laissé entendre que cette voie est un danger et doit être refaite. Avant de promettre qu’ils vont travailler à cela au grand bonheur des populations de Koulikoro.
« Il faut éviter les problèmes dans les mosquées »
Le ministre Sada Samaké a profité de sa rencontre avec les chefs de quartiers, élus communaux et représentants de la société civile pour se prononcer sur la situation qui prévaut dans une mosquée à Badalabougou.
« Il faut finir avec les problèmes dans les mosquées car je ne l’admettrai plus », a-t-il indiqué. Avant d’expliquer que même s’il n’est pas le ministre en charge des Affaires religieuses, tout ce qui concerne la sécurité relève de son domaine. Selon lui, les mosquées doivent être des lieux sûrs où les gens se sentent en sécurité. Pour lui, toute personne qui sera reconnue coupable de troubles au niveau des mosquées sera tout simplement interpellée. C’est pourquoi, il a dit à l’assistance de ne pas s’étonner de voir une personne très respectée dans son quartier se faire interpeller pour des questions de troubles dans une mosquée.
Il a aussi appelé les populations à faire attention aux prêcheurs qui viennent des autres pays. Car cette situation est à l’origine du phénomène de l’islamisme que les populations vivent aujourd’hui.
Rassemblés par G. Diarra