Décidément, les crises s’assemblent dans le parti des « tisserands » du président IBK mais ne se ressemblent pas. Après la crise dans la section de Gao il y a eu celle de la section II du District de Bamako dont la recherche de solution s’est soldée par un combat spectaculaire, comparable à celui de « Mike Tyson contre Evander Holyfield »entre Madou Diallo et Djibril Dicko, deux membres du BPN-RPM.

Si pour les deux cas précités, les problèmes résultaient du renouvellement du bureau de la section, le cas de la section1 de Kati résulte du remembrement du bureau de la section dû à l’insatisfaction multidimensionnelle des militantes et militants. De ce fait,  rien ne va plus entre Monsieur Makan Koné secrétaire général (sortant) et l’écrasante majorité des membres du bureau de ladite section qui l’a remplacé par Monsieur Aboubacar Sidiki N’diaye au terme des résolutions de la première conférence extraordinaire.

Mais à la surprise générale des militantes et militants, sieur Koné bien que largement minoritaire, s’auto proclame toujours SGAL.Dans son entourage, cela serait  la volonté de l’honorable Mamadou Diarrassouba, «le tout puissant » secrétaire à l’organisation du BPN et Questeur de l’assemblée nationale qui semble confondre sa personne au BPN-RPM à travers des prises de positions unilatérales et inappropriées.

Conformément aux dispositions de l’article 22 des statuts du parti, issus du 3ème congrès ordinaire qui stipule, en partie, en ses termes : « La conférence de section peut être ordinaire ou extraordinaire. La conférence de section extraordinaire se réunit sur convocation du bureau de la section ou à la demande de la majorité simple des bureaux des sous-sections ».

Cette conférence extraordinaire de Section a été décidée à la majorité des membres du bureau de la section présents, lors de la réunion statutaire du 03 Avril 2016, pour le 24 Avril afin de trouver les voies et moyens pour redynamiser le Parti à la base et pour sortir des difficultés qui le minent. Ladite conférence a mobilisé la présence des militantes et militants venus pour la circonstance, des sous-sections, plus les membres du bureau de la section.

Ainsi on a enregistré après vérification des mandats : 10 sur 12 sous sections ont été présentes, 33 sur 45 des membres actifs du bureau présents et 47 sur 60 des délégués présents. Chose qui prouve à suffisance que le quorum a été largement atteint et aussi que les dispositions de l’article 22 ont été respectées tant à la lettre qu’à l’esprit.

Cependant, sieur Makan Koné refuse de capituler, profère des menaces, fait des intox médiatiques, tente d’organiser des réunions (sans succès) tout en multipliant des rencontres de jour comme de nuit,  auprès des membres du bureau politique national. Aussi dit à qui veut l’entendre dans la ville de Kati que Diarrassouba le maintiendra à son poste au détriment du fait majoritaire.

Mais est-ce cela de la démocratie dans un parti politique ? A-t-il ce droit et la qualité ? Une chose est sûre, la majorité n’est pas du tout prête à se plier sous le « diktat » de la minorité. Elle entend se battre contre les intimidations de toutes natures et la gestion clanique des affaires au sein du RPM. De même, elle n’exclut pas si  cela s’imposerait à elle, de passer devant les tribunaux.

Donc affaire à suivre.

La Rédaction

Source: Le Pays