Dans la matinée du mercredi 17 avril 2019, le député de Kolokani a convié la ministre des Infrastructures. Un face à face où l’élu a avoué la frustration collective dans sa circonscription.
Depuis son arrivée au département de l’Equipement, Mme Traoré Seynabou Diop n’avait jamais été conviée aux interpellations. C’est désormais le cas avec le député Ousmane Kouyaté suite à l’arrêt des travaux depuis le début d’année. Tout d’abord, il a déploré que le lancement officiel d’octobre 2018 donne une impression de propagande. La dégradation avancée des routes a été dénoncée par l’élu du Bélédougou qui a tenu à voir clair dans la budgétisation de la RN3 sur ce trajet.
L’importance économique de cette voie fut évoquée par honorable Kouyaté qui n’a pas manqué d’alerter sur la voie de Kita. C’et l’actuel détour pour les populations basées après Kolokani et environs. Il estimera que les travaux du dernier carrefour de Kati au poste de contrôle sont une discrimination qui ne dit pas son nom.
La ministre en charge des routes a expliqué que les travaux sont arrêtés depuis 3 mois en confirmant que des études sont déjà faites pour ledit trajet. S’agissant du retrait des machines chargées qui constitue le projet, Mme Traoré a révélé que la décision est délibérée. En l’état, la route a besoin des couches de fond, chose qu’il faut préparer avec assez de recul.
Les 30 mois de travaux prévus restent le délai indiqué selon elle. Insistant à ce que des aménagements de l’axe Kati-Kolokani-Didiéni soient prévus afin de contenir l’hivernage, Ousmane Kouyaté a fait une mise en garde : il compte vérifier l’authenticité des infirmations de la ministre des Infrastructures à la commission des finances. Sauf que si ça ne concorde pas, une autre interpellation aura lieu pour qu’elle s’explique face au peuple.
Le débat est loin d’être terminé !
Idrissa Kéita
LE POINT DU MALI