Le jeudi 9 novembre dernier, un camion benne dans sa folle course a écrasé un jeune étudiant et sa moto sur la route de l’université de Kabala.
A Kabala, les chauffeurs de gros camions ont encore tué ! Malgré les campagnes de sensibilisation sur la sécurité routière à Bamako et à l’intérieur du pays, la route continue d’endeuiller des familles à travers la mauvaise conduite de certains chauffards.
Le cas du jeune étudiant Abdoulaye Guindo est plus que révoltant. Un camion-benne chargé filait à vive allure l’a totalement écrasé le jeudi dernier devant des témoins. La scène est pitoyable et macabre. Selon un témoin, le jeune Abdoulaye était âgé de 28 ans. Il faisait l’anglais unilingue à l’université Kabala. Il résidait aussi à Kabala. Ce jeudi, après les épreuves du jour, Abdoulaye a quitté sa classe à 13 heures comme beaucoup d’autres élèves dans l’espoir de rentrer vite à la maison pour manger et se reposer et préparer celles du lendemain. Hélas, la mort le guettait sur son chemin, il n’en saura jamais rien.
En cours de route, entre le campus universitaire et sa maison, il s’arrêta quelques minutes pour passer un coup de fil. Après, il raccrocha son téléphone et il remît son casque comme l’exige le code de la route.
Sur son chemin, il sera atteint par un camion benne en pleine vitesse, dont le chauffeur aurait fait une manœuvre dangereuse en voulant le doubler et ce, sans ralentir. Manœuvre qui renversera le jeune étudiant et qui l’écrasera sous le poids de la benne hyperchargée. Les sapeurs-pompiers, à leur arrivée, n’ont pu que constater les dégâts. Ils ont trouvé le corps sans vie de l’étudiant, qui a été broyé par la benne et donc méconnaissable. La scène a créé de l’émoi chez les étudiants et les travailleurs du campus de l’Université de Kabala ce jour-là.
Suite à cet accident mortel, les examens au niveau du campus de Kabala, prévus pour le vendredi, 10 novembre ont été reportés à ce matin, lundi 13 novembre, pour permettre à la famille et aux camarades d’Abdoulaye Guindo de faire le deuil. Il a été inhumé le lendemain, après la prière du vendredi, au cimetière de Kabala. Quant au chauffard, il est entre les mains du Commissariat de police de Kalaban-Coro.
Après cet énième drame, le comité AEEM a décidé de prendre des dispositions rigoureuses à l’encontre des indélicats conducteurs de camion sur la route de leur école. A titre de rappel au mois de juin dernier, deux étudiants ont été massacrés dans les conditions similaires et quelques mois plus tard, ce fut le tour du Pr Cissé, tous de la même Université des Lettres et des Sciences Humaines de Bamako (ULSHB).
A.T
Par Le Témoin