Après les deux naufrages qui ont fait au moins 400 morts en une semaine, l’Italie a décidé de renforcer son dispositif militaire et humanitaire en Méditerranée. Avec cinq navires de la marine militaire italienne, des hélicoptères et des avions, l’opération Mare Nostrum débute dès ce mercredi 15 octobre. L’objectif du gouvernement Letta est d’éviter à tout prix de nouveaux drames. Par ailleurs, le gouvernement italien demande un renforcement de Frontex, l’agence de surveillance des frontières européennes.
Le gouvernement italien demande donc un renforcement de Frontex, l’agence de surveillance des frontières européennes, et plus de coopération internationale afin de tout faire pour que les migrants ne quittent plus leurs pays.
Mais pour l’heure, Rome veut donner l’exemple de la solidarité. Pour cette opération militaire et humanitaire, cinq navires de la marine militaire italienne seront utilisés : deux frégates et deux patrouilleurs, ainsi qu’un navire amphibie doté d’un service d’urgence médicale, une première. Outre des hélicoptères dotés d’instruments optiques et infrarouges, des avions équipés pour la surveillance nocturne ainsi que des drones seront également employés. 1 500 hommes participeront à cette mission dont le coût est estimé, pour le moment, à 1,5 million d’euros par mois.
Pas d’unanimité
En Italie, on sent pourtant des tiraillements au sein même du gouvernement de coalition gauche-droite. Le ministre de l’Intérieur, Angelino Alfano, a tenu à spécifier d’ailleurs après la conférence de presse, hier lundi, que les migrants sauvés en mer ne seraient pas tous ramenés vers les côtes du sud de l’Italie.
Et ce matin, les commentaires des quotidiens de droite comme Il Giornale, Libero ou encore La Padania, l’organe de presse de la Ligue du Nord, insistent très lourdement sur le coût de cette mission, en affirmant par exemple, que les migrants sont privilégiés par rapport aux chômeurs italiens ou aux petits retraités.
SOURCE : RFI