M. Machar, qui aux termes de cet accord doit retrouver son ancien poste de vice-président, n’a plus remis les pieds à Juba depuis qu’il a dû fuir précipitamment la capitale en juillet 2016 après des combats meurtriers entre ses hommes et les forces gouvernementales.
Le chef rebelle est arrivé à l’aéroport de Juba vers 9h30 (6h30 GMT) et y a été accueilli par le président Salva Kiir.
Les pays de la région seront représentés mercredi lors de cette cérémonie qui avait été prévue par l’accord de paix signé le 12 septembre à Addis Abeba et destiné à mettre fin à presque cinq années de guerre civile.
Le président soudanais Omar el-Béchir est arrivé à Juba, ainsi que la nouvelle présidente éthiopienne. Le chef de l’Etat somalien était attendu dans la matinée et l’Ouganda devait être représenté par un conseiller spécial du président Yoweri Museveni.
On ignorait mercredi matin si M. Machar resterait à Juba après la cérémonie, son entourage ayant fait part de ses craintes quant à sa sécurité.
Ce nouvel accord de paix laisse sceptiques de nombreux observateurs, qui soulignent que faire travailler ensemble MM. Kiir et Machar ne sera pas une mince affaire, leur coopération ayant toujours dans le passé abouti au chaos et au conflit.
Deux ans et demi à peine après son indépendance, le Soudan du Sud a sombré dans la guerre civile en décembre 2013 à Juba, lorsque M. Kiir, un Dinka, a accusé M. Machar, son ancien vice-président, de l’ethnie nuer, de fomenter un coup d’État.
Le conflit, marqué par des atrocités à caractère ethnique, a fait plus de 380.000 morts selon une étude récente, et poussé plus de quatre millions de Sud-soudanais, soit près d’un tiers de la population, à fuir leur foyer.
Avec AFP
VOA Afrique