Dans sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale, avant-hier lundi 11 juin 2017, le Premier ministre Abdoulaye Idrissa Maiga dit ceci : « …Ces mesures vont conduire progressivement au retour de l’Etat sur toute l’étendue du territoire, plus particulièrement en assurant un retour visible de l’administration à Kidal et l’installation des structures de l’Etat dans la nouvelle région de Taoudénit…” ».
Ces propos qui démentent la Cour constitutionnelle, mettent l’évidence que l’Etat n’est pas présente partout au Mali. Et l’Article 118 de la Constitution dit qu’il ne saurait y avoir de référendum tant qu’une portion du territoire est occupée. Dans ce pays, on nie l’évidence à bout de champ. On a l’impression que le régime IBK prend vraiment les Maliens pour des cons.
M.B
RÉFÉRENDUM DU 9 JUILLET 2017
Et si le Mali s’inspire des cas du Sénégal et de la Cote d’Ivoire ?
Au Sénégal voisin, le président Macky Sall appuyé par l’Assemblée nationale a instruit la suppression du Sénat. La suppression du Sénat aurait permis au Sénégal d’économiser 12 millions d’euros par an. En Coté D’Ivoire, le président Alassane Ouattara a échoué concernant la mise en place du Sénat. Les conditions de celle-ci ne sont pas réunies. Selon certains observateurs politiques ivoiriens, le Chef de l’Etat aurait décliné la création du Sénat. Car la décision du Gouvernement de satisfaire les revendications des dernières mutineries et les crises sociales ont sérieusement éprouvé les caisses de l’Etat. Ainsi il ne serait plus possible de mettre en place le Sénat, et ce, dans les délais constitutionnels. Le Sénat est budgétivore. Le cas de ces pays voisins doit inspirer les Maliens à voter NON, le 09 juillet 2017, contre le projet de loi de la nouvelle constitution qui prévoit la création du Sénat dont les 1/3 des membres seront nommés par le Président de la République.
A.T
Scrutin référendaire du 09 juillet : Le fichier électoral bientôt prêt !
A en croire le Directeur de la Délégation Générale aux Elections (DGE), le Général Chaka Sangaré, le fichier électoral retenu pour le scrutin référendaire prévu le 09 juillet prochain sera bientôt prêt d’ici la fin de cette semaine.
Il a fait cette déclaration à l’issue de la rencontre entre le ministre de l’administration territoriale, Tiéman Hubert Coulibaly, son collègue des droits de l’homme et de la réforme de l’Etat, Me Kassoum Tapo, la DGE, la CENI et les gouverneurs de toutes les régions du Mali. C’était le jeudi dernier au département de tutelle.
Depuis l’annonce du chronogramme, la DGE est au four et moulin pour prendre des dispositions en vue d’assurer la mise en place d’un fichier électoral acceptable par tous les acteurs. A la date d’aujourd’hui dans la perspective de la tenue du scrutin référendaire, ce fichier est pratiquement prêt.
« Nous sommes en train de faire valider la configuration des bureaux de vote des missions diplomatiques et consulaires. Nous pensons qu’avant la fin de cette semaine, le fichier électoral qui va servir la tenue de ce scrutin référendaire du 09 juillet sera définitivement prêt et nous allons le mettre sur le site web de l’AGETIC et nous allons mettre les mêmes dispositifs de consultation comme nous l’avons fait lors des élections précédentes », a expliqué le Général Chaka Sangaré.
Pour le représentant de la Commission Electorale Nationale Indépendante, Amadou Ba, cette rencontre qui rentre dans le cadre de l’organisation du scrutin du référendum est déjà une marque de détermination pour la réussite de cet évènement.
« Au cours de la réunion, nous avons passé des messages auprès des gouverneurs. Nous devrons tous contribuer à la réussite de ce scrutin parce que le grand problème auquel nous serons confrontés, c’est le défis de la participation de nos concitoyens », précise M. Ba.
Pour cela, il dira que l’administration doit mettre des équipes sur place. La responsabilité incombe aussi les partis politiques d’appeler les populations à voter massivement au référendum le 09 juillet 2017.
« Comme vous le savez, la constitution a déjà 25 ans. Donc il y a nécessité de la reformer sur beaucoup de points. Il y a des exigences communautaires et les accords de la paix. Tout le monde convient qu’aujourd’hui, il faut aller à ce référendum. Nous devrons donc conjuguer nos efforts pour que ça se passe bien dans la légalité et la transparence, indique le représentant de la CENI. Pour sa part, le ministre de l’administration territorial, Tiéman Hubert Coulibaly, a évoqué la mobilisation des ressources humaines et matérielles pour chaque région pour faire face au référendum. Il a demandé aux gouverneurs de redoubler d’ardeur à la tache pour le bon déroulement du scrutin du 09 juillet dans leur localité respective.
A.DO