Pour cette fête du 31 Décembre 2013, les autorités avaient interdit tout usage de pétards. Le Président de la République, dans son adresse à la Nation, avait invité les jeunes à s’abstenir de l’usage des pétards et les motocyclistes de porter des casques.
A cela s’ajoutent les mises en garde du Directeur Général de la Police Nationale le Contrôleur Général Hamidou Kansaye :«tout contrevenant s’exposera à des sanctions» a-t-il dit.
Ces mesures furent perçues par la population, notamment les jeunes, comme une goute d’eau ayant tendance à faire déborder le vase. Au lieu de s’en prendre aux utilisateurs de pétards, pourquoi pas aux vendeurs, s’interrogeaient-ils. Bref, ils ne se privèrent nullement de leurs pétards.
Par rapport au port de casques, signalons qu’il s’agit d’une mesure très impopulaire en partie, à l’origine de la grogne sociale d’abord contre l’ancien président Moussa Traoré et Amadou Toumani Touré. Le prédécesseur de ce dernier, Alpha Oumar Konaré, a soigneusement évité la question.
Là aussi, les usagers estiment qu’il y a d’autres priorités, en l’occurrence, la bonne conduite des agents dans la circulation routière, l’adaptation des routes, pistes cyclables et des signalisations, le respect du code de la route… En somme, ils estiment que l’Etat est loin d’avoir accompli ses devoirs à leur sujet. Une réflexion qui mérite qu’on s’y arrête avant toute chose. Une mesure imposée et conflictuelle n’aura que le seul mérite d’accentuer et de perpétuer l’incivisme. Surtout, quant il s’agit de cette couche sensible de la société.
Coulou