Le jour du scrutin, les électeurs ont la possibilité de retirer leurs cartes dans les bureaux de vote
«Je suis citoyen. C’est la raison pour laquelle, je viens retirer ma carte pour faire un bon choix», a exprimé Diéry Sangaré. Cet enseignant faisait la queue devant la sous-commission 5 chargée de la remise des cartes d’électeur des centres de vote de l’école B, C et du lycée Mamadou Sarr en Commune IV du district de Bamako. «Tout bon citoyen doit faire comme moi : venir retirer sa carte pour ne pas regretter après», a lancé notre interlocuteur, visiblement fier de son acte.
En cette matinée de lundi, le temps passablement ensoleillé n’a nullement refroidi l’ardeur des habitants de certains quartiers de la rive gauche de Bamako pour le retrait de leurs cartes d’électeur. Aux environs de 11 heures, la mobilisation était relativement grande dans l’enceinte de la mairie de la Commune IV où la sous-commission 5 a pris ses quartiers.
«L’affluence commence à être à la hauteur. Sinon au départ, c’était très timide», dira Issa Diarra, président de la sous-commission 5. D’après lui, du début de l’opération de distribution au dimanche dernier, son centre a délivré environ 4.129 cartes sur 18.545 (soit à peu près 22,26%). Selon Issa Diarra, la difficulté majeure à laquelle sa structure est confrontée tient au fait que certaines personnes viennent insister pour retirer la carte de leurs proches. «Or, le retrait est individuel», rappellera-t-il.
Ce même problème est constaté au niveau des autres centres de distribution de cartes d’électeur. «Certaines personnes se déplacent pour demander la carte de leur père, prétendant que ce dernier est malade. Mais nous, nous ne pouvons pas donner», a indiqué Mme Touré Azarata Maïga, présidente d’une sous-commission de la Commune V de Bamako. Elle a sollicité l’accompagnement du gouvernement pour trouver une solution idoine à ce récurrent problème.
En Commune V, ce n’était vraiment pas le rush pour le retrait des cartes. Au passage de notre équipe, le taux de retrait global dans cette circonscription était de 17,67%. Mme Touré Azarata Maïga a invité les électeurs à venir retirer leurs cartes afin d’accomplir librement leur devoir civique.
Elle a, par ailleurs, rappelé que les cartes d’électeur qui ont servi lors de la présidentielle de 2018 ne sont pas valables pour les législatives de cette année.
Au niveau de la Commune III du district de Bamako, la situation de retrait des cartes n’était pas non plus meilleure. Sur place, nous avons rapproché la sous-commission pour le quartier Ouolofobougou dans les locaux du Centre Aoua Keïta. «Le nombre de retrait est médiocre. Sur un stock de 3.124 cartes, on n’a même pas atteint la moitié», déplore Issa Koné, président de cette sous-commission. Il a, lui aussi, exhorté, les citoyens à venir retirer leurs cartes. «À défaut d’aller dans leurs centres de retrait, le jour du vote, les électeurs peuvent récupérer leurs cartes dans leurs bureaux de vote», a souligné notre interlocuteur.
Selon les constats, le taux de participation aux élections est faible à Bamako. Pour renverser la tendance, nos autorités ont mis des systèmes de localisation des centres et bureaux de vote. Il s’agit du système de recherche par l’Internet sur le site web de la Délégation générale aux élections (DGE) (www.dgemali.gouv.ml) et celui de consultation du fichier par SMS qui consiste à envoyer simplement son NINA au 36666 (Malitel/Télécel) ou 36777 (Orange Mali) pour recevoir en retour sur son téléphone les informations relatives aux centre et bureau de vote et au lieu de retrait de la carte.
Ce sont 1.265.484 électeurs repartis dans 2.598 bureaux de vote, qui sont appelés à élire 14 députés pour les six circonscriptions électorales du district de Bamako.
Bembablin DOUMBIA
Source: Journal L’Essor-Mali