Malgré des difficultés par rapport au logement et à l’alimentation, ces déplacés internes saluent ce retour au bercail. « Nous sommes heureux depuis notre retour ici à Bandiagara. Peulh ou dogon, nous sommes les mêmes », affirme Seyni Barry porte-parole des déplacés internes de retour.
« Nous n’avons rencontré aucune difficulté. À notre arrivée, certains ont même versé des larmes. Tout ce que nous demandons aux autres, qu’ils soient Peul ou Dogon, c’est de ne pas hésiter à revenir au bercail. », a exprimé M.Barry
Un processus crucial pour la réconciliation
Le coordinateur de l’équipe régionale d’appui à la réconciliation pour la région de Bandiagara, Paul Togo affirme que ce retour a été possible grâce à plusieurs actions. « On a commencé ce processus depuis 2023, où nous avions dit que, par étapes, les gens pouvaient rentrer. A peu près 10 tours entre Sevaré-Bandiagara, qu’on a eu cette adhésion de ces populations qui disent que maintenant, elles sont prêtes à venir aussi », indique le coordinateur qui appelle au dialogue« La réconciliation est notre pièce maitresse. Il nous faut le dialogue pour une paix durable ».
Appel aux bonnes volontés
Sur place, les difficultés sont visibles. Il s’agit entre autres des difficultés de logement et d’alimentation. Le coordinateur de l’équipe régionale d’appui à la réconciliation demande aux bonnes volontés d’assister ces déplacés de retour.
« Actuellement, nous sommes arrivés, mais là aussi, on n’est pas très rassurés sur leur hébergement et aussi sur leur alimentation. C’est pour cela que vous serez notre porte-voix quand même, au niveau de tout le monde. Puisque ceux qui sont venus avec enthousiasme, il ne faudrait pas qu’ils se découragent », affirme M. Togo.
Ces nouveaux arrivants sont des villages de Ouro-Gondo, Daridialloubé, Kassa et Bandiagara. Au total, ils sont 51 ménages dont 35 femmes à regagner Bandiagara.
Studio Tamani