Le comité national chargé de la révision et du renforcement de la Contribution Déterminée au niveau National (CDN), a organisé, le mardi 08 février 2022 à l’agence de l’environnement et du développement Durable (AEDD), un atelier de restitution avec l’ensemble des représentants des ministères sectoriels, des organisations de la société civile, des institutions de recherche et de formation, du secteur privé sur le processus de la révision de la CDN.
L’objectif visé à travers cette journée d’échange financée par le programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) au Mali est l’implication de l’ensemble des acteurs afin d’explorer les voies et moyens de hisser les flux humains et financiers à un niveau qui soit en adéquation avec l’ampleur du défi climatique au Mali. C’est le Directeur général adjoint de l’AEDD, Sékou Koné, qui a présidé l’ouverture des travaux, en présence du coordinateur de la CDN du Mali, Drissa Doumbia. En ouvrant les travaux de cette journée, le Directeur général adjoint de l’Agence de l’Environnement et du Développement Durable, Sékou Koné, a précisé que l’évènement du jour s’inscrit dans une dynamique nécessaire d’appropriation politique et de partenariat responsable avec toutes les parties prenantes. En effet, dit-il, il vise l’implication de l’ensemble des acteurs pour explorer les voies et moyens de hisser les flux humains et financiers à un niveau qui soit en adéquation avec l’ampleur du défi climatique au Mali. « Je sais que vous étiez au cœur du processus qui a conduit à la révision de la CDN plan intégrateur de toutes les initiatives sectorielles de développement bas carbone, en particulier dans les secteurs prioritaires émetteurs de gaz à effet de serre, à savoir, l’énergie, l’agriculture, les industries, le transport, la foresterie, les déchets, les bâtiments, etc. », a expliqué M. Koné. Il a, en plus, noté que la Contribution Déterminée au niveau National (CDN) révisée et soumis le 12 octobre 2021, est une expression de la volonté nationale pour contenir le réchauffement global de la planète à moins de 1,5°C à la fin de ce siècle. Avant de faire savoir qu’elle s’inscrit dans la cohérence avec le Cadre Stratégique pour la Relance Economique et le Développement Durable (CREDD 2018- 2023), et désormais avec les éléments environnementaux des recommandations fortes des Assise Nationales de la Refondation du Mali. « A l’horizon 2030, elle fixe les ambitions nationales de réduction de gaz à effet de serre à : 39% pour les changements d’affectations des Terres et la Foresterie; 31% pour l’énergie ; 31% pour les déchets ; et 25% pour l’Agriculture. Le coût prévisionnel des actions à mettre en œuvre avoisine 13 milliards de dollars US », révèle-t-il. Le changement climatique est une triste réalité au Mali. Nos populations, indique-t-il, subissent durement au quotidien les conséquences du dérèglement climatique, à travers : l’irrégularité des pluies et la réduction de la durée des saisons pluvieuses ; l’augmentation de la température d’année en année; l’assèchement des cours d’eau, mares, lacs ; l’augmentation de la fréquence et de la sévérité des inondations ; la désertification et l’érosion de la diversité biologique ; les vents violents ; etc. Quant au coordinateur de la CDN du Mali, Drissa Doumbia, il a, lors de son intervention, mis l’accent sur les multiples efforts consentis par le gouvernement du Mali en matière d’adaptation pour faire de l’économie verte et résiliente une priorité au Mali. Après l’ouverture de l’atelier, les participants ont eu droit à des communications sur le sujet du jour pour une meilleure compréhension du document.
Moussa Samba Diallo
Source : Le Républicain Mali