La salle de conférence de la Mission de l’Union africaine pour le Mali et le Sahel (MISAHEL) a abrité, hier, deux conférences, l’une sur le rapport 2017 de l’expert indépendant sur la situation des droits de l’homme au Mali, et l’autre, sur les techniques de monitoring des droits humains et respect des droits fondamentaux.
Ainsi, dans le cadre de la mise en œuvre du Projet d’appui à la promotion des droits humains, de la justice et la réconciliation financé par Diakonia Mali (organisation humanitaire suédoise qui œuvre pour un monde équitable et durable sans pauvreté), l’Observatoire des droits humains et de la paix (ODHP) a organisé les deux conférences à l’intention des jeunes et femmes des commune V et VI du District de Bamako.
La cérémonie était présidée par le représentant de l’ODHP, Amadou Sagara, en présence de la représentante de la MISAHEL, Mme Koné Nathalie Traoré, du chargé de mission au ministère des Droits de l’Homme, Saloum Dédéou Traoré et du représentant de Diakonia, Dr Kalilou Sidibé.
Dans ses propos le représentant de l’ODHP a rappelé qu’au moment où le Mali entame la phase ultime du dialogue avec les groupes armés, l’Observatoire des droits humains exprime son souhait pour un accord définitif et durable au conflit armé. Selon lui, une paix durable passe par la mise place d’une justice saine et crédible. Il a aussi souligné que l’objectif est d’échanger avec les défenseurs des droits de l’homme sur les grandes orientations du rapport 2017 de l’expert indépendant des Nations Unies sur la situation des droits de l’homme au Mali, sur les techniques de monitoring des droits humains au Mali.
Par ailleurs, le conférencier principal a expliqué que le second thème édifie sur le respect des droits fondamentaux afin de faire des jeunes et femmes des acteurs engagés dans la promotion et la protection des droits de l’homme.
Pour Amadou Sagara, la crise de 2012 a entrainé de graves violations des droits de l’homme dans les régions septentrionales et une bonne partie des régions du Sud.
Le défenseur des droits de l’homme a confié que les organisations de défense des droits de l’homme ont mis la lutte contre l’impunité au cœur de leurs préoccupations quotidiennes dans un contexte post crise. «Ce qui rend important le recours au rapport de l’expert international sur la situation des droits de l’homme au Mali», a-t-il précisé. Pour lui, il est clair qu’il faut contribuer aux activités de prévention de ces violations et atteintes aux droits et punir les auteurs dans un environnement protecteur des droits de l’homme.
Quant au représentant de Diakonia, il s’est appesanti sur l’indemnisation des victimes de la rébellion et du mouvement insurrectionnel de mars 2012 en évoquant la loi N°025-2012 du 12 juillet 2012. Selon Dr Kalilou Sidibé, « au sortir de cette crise multiforme, notre société doit se reconstruire et ses membres doivent réapprendre à vivre ensemble». Il ajoute que l’on ne peut pas revendiquer un Etat de droit en laissant dans l’impunité les cas de violation des droits de l’homme.
Issa Baradian TRAORÉ
Source: Essor