La crise sociopolitique malienne est, depuis des mois, au cœur des débats. Après les condamnations de principe du putsch contre le président Ibrahim Boubacar Kéïta, place aux recherches de voies et moyens de sortie de crise. Dans ce cadre, des émissaires de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) séjournent au Mali depuis le samedi 22 août 2020. Leur objectif reste surtout l’accompagnement du Mali à organiser rapidement une transition politique permettant de rendre opérationnelles les institutions de la République. Mais pas que ces émissaires, avec à leur tête, l’ancien président nigérian, Goodluck Jonathan, négocient également, avec les auteurs du putsch, du sort d’IBK, ex-président de la République.
Le président nigérien, Issoufou Mahamadou, président en exercice de la Cédéao, a également reçu, dimanche après-midi, 23 août 2020, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies au Mali et chef de la MINUSMA (Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali), M. Mahamat Saleh Annadif.
Sur le compte Twitter de la présidence du Niger, on peut lire : « L’entretien a porté sur la situation au Mali notamment “les possibilités de sortie de crise très rapidement”. À cette occasion, Mahamat Saleh Annadif a indiqué au président Issoufou que les événements du 18 août 2020 se sont produits alors qu’il se trouvait en vacances au Tchad. À l’en croire, il s’est vu obligé d’écourter son séjour et rejoindre le Mali. C’est à cette occasion qu’il a fait “une escale à Niamey pour rencontrer le Président Issoufou Mahamadou”.
Rappelons que les discussions entre le Comité national pour le salut du peuple (CNSP), auteur du putsch contre IBK, se sont poursuivies hier, lundi 24 août 2020, dans les locaux de la Cour constitutionnelle du Mali. L’organisation de la transition et le sort à réserver au président déchu ont été au cœur des échanges.
Fousseni Togola
Source: Journal le Pays-Mali