Depuis le vendredi dernier, l’opposant congolais en exil en Afrique du Sud, Moise Katumbi, tente d’entrée en RDC. Mais les autorités refusent l’atterrissage de son jet privé. Depuis le début de semaine dernière, les autorités congolaises ne se font aucun doute sur son arrestation une fois qu’il mettra les pieds sur le sol congolais, sous le prétexte d’un mandat d’arrêt décerné auparavant contre lui.
Depuis le vendredi dernier, l’opposant Moise Katumbi tente de rejoindre Kinshasa afin de faire acte de candidature à la présidentielle du 23 décembre prochain, mais les autorités congolaises ont refusé son entrée. Cela arrive à quelques jours seulement de la date butoir du dépôt des candidatures fixée pour le 12 août prochain. Depuis bien avant son arrivée, il lui a été signifié qu’il n’aura pas d’autorisation d’atterrissage et qu’un mandat d’arrêt se trouve suspendu par-dessus sa tête comme une épée de Damoclès.
L’ex-gouverneur du Katanga avait voulu forcer les choses, mais en vain, les portes sont restées fermées. Le même scénario s’est repris le samedi pendant qu’il tentait de rentrer par la frontière zambienne pensant pouvoir contourner les forces de sécurité, mais il a trouvé que l’ordre a été donné aux gardes-frontières zambiens par les autorités congolaises de ne pas le laisser passer. Une foule nombreuse venue pour l’accueillir a été vite dispersée par la police. Au cours de ce bric-à-brac, la police aurait tiré en l’air et un jeune homme aurait touché un câble électrique pour succomber directement ; des projectiles ont dû atteindre une femme qui est également morte. Un chauffeur tanzanien aurait également été blessé. Cette situation a dégénéré et l’opposant n’a pas eu accès à la ville.
Rappelons que M. Katumbi est accusé d’être mêlé à un scandale immobilier et aussi à une affaire de recrutement de mercenaires. Tous ces faits sont niés par l’opposant membre de la coalition « Ensemble pour le changement au Congo ». Cette affaire Katumbi prend beaucoup plus d’ampleurs et nous pousse à nous demander s’il n’y a pas autre chose derrière la tête des autorités congolaises.
Notons qu’au début de la semaine dernière, Jean Pierre Bemba, un autre opposant, a pu fouler le sol congolais pour déposer sa candidature le jeudi dernier. Les mêmes techniques ont été mises en œuvre. Bien vrai que ce dernier ait pu atterrir, son domicile lui a été refusé d’accès. En attendant la suite des événements, disons que ces manières de traiter les opposants politiques n’honorent pas la démocratie congolaise.
Fousseni TOGOLA
Source: Le Pays