Ils étaient attendus ce lundi 20 octobre 2014 pour la reprise des négociations avec le gouvernement malien après la suspension pour cause de Tabaski, mais ils ne sont pas venus. Ils, ce sont les groupes armés du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA dissident).
Alors que les autres protagonistes les attendaient à l’hôtel où devraient reprendre les négociations hier, c’est l’ambassadeur de l’Algérie au Mali, Nouredine Ayadi, qui est venu annoncer la nouvelle : les groupes armés n’ont pu rallier la capitale algérienne ce lundi.
Si l’ambassadeur attribue cela à un problème technique et rassure que les groupes armés ne vont pas tarder à regagner Alger pour la reprise des négociations, le président de la communauté arabe du Mali, Mohamed Madmoud El Oumrany a son explication.
Selon lui, ce retard des groupes armés en belligérance avec l’Etat malien est dû à la situation sur le terrain.
A en croire monsieur Oumrany, ces groupes armés ont essuyé plusieurs revers sur le terrain ces derniers temps et ce n’était pas contre l’armée malienne, mais d’autres groupes armés favorables à l’unité du Mali. Le gourou de la communauté arabe faisait certainement allusion aux récents combats ayant opposé le MNLA au Gatia à Intilli.
Des combats qui ont vu le Gatia (un mouvement touareg loyaliste) chasser le MNLA de la ville avec à la clé de lourdes pertes à lui infligées. Atteint au moral par cet état de fait, le MNLA et ses affidés qui ont toujours voulu venir à la table de négociations ragaillardis par des victoires militaires, ne pouvaient pas se précipiter cette fois-ci à Alger.
Ils vont certainement arriver, mais pas dans les mêmes dispositions psychologiques que l’après 21 mai où ils avaient réussi à mettre l’armée malienne en déroute. Ils doivent pour autant se précipiter car, le président français, l’un de leur parrain, est pressé d’avoir un accord. François Hollande se veut cette fois-ci intraitable sur l’obtention d’un accord qu’il l’avait été avec les élections présidentielles de juillet 2013.