Après les présidents des partis politiques, c’est au tour des leaders des organisations de la société civile d’échanger avec le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Mohamed Ag Erlaf sur le report des élections législatives et les concertations régionales sur l’avant-projet de loi sur le découpage territorial. La rencontre s’est déroulée, hier, dans la salle de conférence du ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation.
Dans son intervention, le ministre de l’Administration territoriale a rappelé que depuis un certain temps, notre pays est confronté aux conséquences d’un certain nombre de problèmes liés aux reformes politiques et institutionnelles. D’après Mohamed Ag Erlaf, ce qui a fait que la tenue des élections législatives a rencontré des problèmes essentiels, notamment l’impossibilité pour les candidats de réunir toutes les pièces administratives requises et le caractère partiel de ces élections au regard d’entités administratives des collectivités créées depuis 2012 et qui n’ont pas encore été opérationnalisées. L’un des problèmes a trait également à la réalisation du Parlement bicaméral, souhaité depuis un certain nombre d’années, a dit le ministre.
Face à ces difficultés majeures, Mohamed Ag Erlaf a expliqué que l’Assemblée nationale a obtenu de la Cour constitutionnelle la prolongation des mandats des députés sous réserve de prendre une loi organique. «Cette réponse a entrainé l’initiation, par le gouvernement, du projet de loi organique et dans le même temps l’abrogation du décret portant convocation du collège électoral, parce que l’on s’inscrit dans cette perspective de prolongation», a détaillé Mohamed Ag Erlaf. Selon lui, cette prolongation de six mois doit permettre la mise œuvre de toutes les reformes y compris le référendum constitutionnel, ajoutant que son département s’est immédiatement attelé à l’établissement de la liste électorale communale.
Il convient de rappeler qu’une loi a été adoptée le 2 mars 2012 configurant l’administration de notre pays en 19 Régions et District. «De report en report, nous n’avons pas des collectivités pour l’ensemble de ces régions», a regretté le ministre. D’où la nécessité de mettre en place cette réorganisation territoriale mais en partant de la base vers le sommet.
Par ailleurs, le ministre Mohamed Ag Erlaf a mis l’accent sur les concertations au niveau de chaque région pour prendre en compte les préoccupations de chaque citoyen. «Ces concertations vont permettre au gouvernement de mieux repartir ses services techniques déconcentrés pour apporter l’appui-conseil nécessaire aux collectivités et pour assurer d’une meilleure distribution du service public, notamment la sécurité, l’éducation, la santé et l’accès à l’eau potable», a déclaré le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation.
Satisfaits par les explications données par le ministre, les présidents des organisations de la société civile l’ont remercié pour l’initiative. En outre, ils ont sollicité auprès du ministre, la multiplication de ce genre de rencontres pour permettre à l’ensemble de la population d’être informée. «La rencontre est salutaire parce que la population a droit à l’information», a confié Mme Traoré Ada Diawara, représentante de la Fédération des collectifs d’organisations féminines (FENACOF). Par ailleurs, les leaders de la société civile ont réaffirmé leur volonté d’accompagner le gouvernement. «Nous allons rendre compte à nos hiérarchies et les propositions vont venir», a promis la représentante de la FENACOF.
Bembablin DOUMBIA
L’Essor