Recourir à la technologie et aux réseaux dans la réponse au Covid-19. C’est ce que recommande un rapport publié par la division Société civile et engagement communautaire
de la Banque africaine de développement (Bad) et le Conseil économique, social et culturel de l’Union Africaine (UA-Ecosoc) suite à une série de webinaires pour sensibiliser et informer les citoyens africains et la société civile en général sur la pandémie.
Selon le rapport publié à cet effet, la pandémie a mis en évidence le rôle essentiel, et parfois vital, que les technologies de l’information et de la communication (Tic) peuvent jouer dans les situations d’urgence où des populations entières sont confinées chez elles. En raison des restrictions imposées aux déplacements, aux assemblements et aux contacts personnels, le rapport souligne que les citoyens ont dû recourir aux plateformes Tic pour accéder à des informations vitales en matière de santé publique, communiquer avec leur famille et leurs amis, commander de la nourriture et des fournitures de base et organiser des réunions de travail.
Dans le même temps, ces avantages sont inégalement répartis au sein de la population dans de nombreux pays en raison d’obstacles structurels comme le coût élevé de la connectivité internet et le manque de couverture internet dans certaines parties du territoire national.
L’expérience de l’épidémie de Covid-19 doit rappeler aux gouvernements du continent qu’ils doivent investir massivement dans les infrastructures, l’éducation et les services liés aux Tic.
Sur le plan des politiques, l’une des principales leçons à tirer de la pandémie de Covid-19 et portée à l’attention des décideurs, ajoute la même source, tient au fait que les réseaux sociaux sont susceptibles d’être utilisés à des fins malveillantes, en particulier pour diffuser des informations erronées.
Pour lutter contre le fléau de la désinformation, les autorités de régulation publiques doivent collaborer de toute urgence avec des entreprises technologiques telles que Facebook et Twitter pour mettre en place des programmes de vérification des faits afin d’identifier, d’examiner et de classer les informations qui font le buzz sur les réseaux sociaux. «En outre, les Osc et les gouvernements devraient mieux contrôler les plateformes technologiques, les influencer et les inciter à supprimer les contenus manifestement erronés, nuisibles ou trompeurs, à réduire la diffusion de contenus douteux et à appliquer des étiquettes aux contenus viraux comportant des informations complémentaires provenant d’organismes de vérification des faits, afin que le grand public soit mieux à même de contextualiser les informations en ligne et de mieux évaluer leur véracité ou leur authenticité », lit-on dans le document.
Adou FAYE
LEJECOM