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Rentrée politique des Fare an ka wuli à Yanfolila, le dernier: Modibo Sidibé appelle » au rassemblement » et » à lancer le processus de refondation pendant la Transition «

Le parti Forces Alternatives pour le Renouveau et l’Emergence (FARE An Ka Wuli) a effectué, dimanche dernier à Yanfolila, sa rentrée politique qui a été une occasion pour ses organes d’échanger sur l’actualité nationale, les perspectives pour les prochaines élections et la vie du parti. Son président Modibo Sidibé a mis à profit ce cadre pour insister sur la nécessité de  » lancer le processus de refondation du pays pendant cette Transition « .

 

Cette rentrée politique ayant réuni entre 400 à 500 délégués du part avait pour thème central  » le renouveau politique et la refondation du Mali « . Le choix de Yanfolila, situé à 240 km de Bamako, pour sa tenue, n’est pas fortuit puisque cette localité est le fief du parti pour lui avoir donné près 40 conseillers dont des maires à l’issue des dernières élections. Rokia Diakité, maire de cette ville, est elle-même des FARE.

» Le Bureau National n’a pas fait le mauvais choix de choisir Yanfolila pour sa rentrée 2021 « , a affirmé le Secrétaire général de la Section, Seydou Diakité, ajoutant qu’il est  » un acte de reconnaissance pour les militants « . Modibo Sidibé, qui a conduit une délégation, a été accueilli en liesse dans ce cercle comptant 12 communes. Cet ex-Premier ministre, dont le parti est membre du M5-RFP à, une fois de plus, prôné  » le rassemblement  » et  » la refondation du Mali « .

Des Assises nationales pour la refondation

» La Transition a une durée, ne peut pas tout faire. Mais elle doit faire le nécessaire pour maintenir l’Etat afin qu’il fonctionne « , a déclaré le président des FARE réitérant, à cet effet, sa demande de la tenue des assises nationales pour la refondation. Cela, estime-il, parce que le Dialogue National inclusif de décembre 2019 n’a été ni refondateur ni porteur de processus de sortie des crises mais un facteur déclencheur de ce que le pays vie en ce moment.

Selon lui, la refondation est une question essentielle et il est  » obligatoire de lancer le processus de la refondation  » pendant la Transition. Il considère cette  » refondation comme socle du renouveau de la démocratie, de la gouvernance, de la politique et du citoyen  » en vue d’avoir une démocratie participative et représentative. Les assises qu’il réclame, depuis longtemps, permettront, selon lui, de ré-légitimer l’Etat, d’adopter un nouveau contrat social, de relire de façon consensuelle l’Accord d’Alger, d’adopter un agenda malien de sortie de crise structurelle et durable et surtout de disposer de propositions endogènes et partagées pour les réformes.

 » Le Mali à la croisée des chemins « 

» Aujourd’hui, tout le monde doit savoir que l’époque où chacun faisait ce qu’il veut au Mali est terminée « , a-t-il affirmé ajoutant qu’il ne veut pas que ses  » cadets vivent ce qu’il a vécu « . Il s’engage, à cet effet, à se battre pour une éducation pour tous, une santé pour tous, une justice égale pour tous, un accès et une redistribution égale des richesses pour tous.  » Le Mali est à la croisée des chemins. Il faut se rassembler pour des vraies ambitions pour notre pays, non pas pour des querelles ou des partages. On doit éloigner du pouvoir le partage et la prédation pour faire en sorte que l’Etat soit légitime « , a-t-il lancé. Tout en apportant son soutien à l’armée, il plaide pour un changement au niveau de la défense et à faire  » des compromis et non des compromissions  » pour un retour de la paix.

Une candidature soutenue par Yaya Sangaré ?

Son programme présidentiel intitulé  » Mali Horizon 2030  » a, d’ailleurs, pour essence le changement de modèle institutionnel et économique. S’il ne s’est pas officiellement déclaré candidat à la prochaine présidentielle, son parti y travaille activement et son  » petit-frère  » Yaya Sangaré, ancien porteparole du gouvernement l’a invité, dimanche, à voir comment rassembler les habitants de Wassoulou autour de lui. Ce dernier, qui est un cadre du parti Adéma-PASJ ayant assisté à cette rentrée politique en son propre nom, estime que le Wassoulou aimerait avoir l’un de ses fils à Koulouba.  » C’est mon grand-frère [Modibo Sidibé]. Je sais qu’il est plus proche d’être président que moi. Je souhaite qu’il le soit mais Dieu sait à qui il va confier le pouvoir « , a déclaré Yaya Sangaré, tout en appelant le président des FARE à  » voir comment rassembler les gens « .

Moussa Sayon CAMARA

Source : l’Indépendant

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