Les malheureux évènements de mars 2012 resteront gravé dans la mémoire collective. Les dégâts collatéraux se chiffrent à des pluies de milliards pour la pauvre économie malienne. Considéré comme la principale vitrine du pays, le palais présidentiel de Koulouba a aussi fait les frais des saccages et pillages. Après sa rénovation ou réhabilitation, des langues se délient sur la gestion scabreuse du fonds, tout en sollicitant, à juste raison, l’audit de cette affaire qui s’invite sur la place publique en cette période charnière de la lutte contre la corruption.
Conçu pour servir de résidence officielle et de bureau pour le président de la république, le palais présidentiel de Koulouba qui jadis, logeait les gouverneurs au temps colonial, date de 114 ans. Il a vu son architecture fortement dégradé à cause des évènements malheureux de 2012 qui ont été sanctionné par un putsch militaire sous la houlette du capitaine Amadou Haya Sanogo. Après les travaux de restauration du palais de Koulouba, les maliens sont restés dans l’émoi général à cause surtout du montant faramineux qui a été prévu pour les besoins de la cause. Sous la transition conduite par le Pr Dioncounda Traoré, le montant de 8 milliards de Francs CFA avait été déclaré par les autorités, toujours pour la rénovation du palais, d’autres sources ont évoqué le chiffre effrayant de 14 milliards de Francs CFA suite à un prêt conséquent auprès de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD). Mais aussi, des entreprises retenues pour les travaux ainsi que des experts mandatés. Conséquence, les populations sont restées sous le choc à cause du fait que beaucoup de zones d’ombres entourent cette désormais affaire. C’est pourquoi, dans cette lancée, elles ont sollicité à travers l’AMLCDF (Association Malienne de Lutte Contre la Délinquance Financière) le Président de la république Ibrahim Boubacar Keita dans une demande d’information sur les travaux de rénovation du palais présidentiel de Koulouba le 27 avril 2020. Un mois après cette correspondance restée sans réponse, les initiateurs ont saisi les structures de contrôle attitrées. Il s’agit de monsieur le Vérificateur Général et de madame le Contrôleur Général des Services Publics et de monsieur le Procureur Général près le Tribunal de Grande Instance de la Commune III du District de Bamako, chargé du Pôle Economique et Financier.
Oumar Baba TRAORE
Source : L’Analyste