Accusé de viol aux États-Unis en 2011, puis empêtré dans des scandales sexuels en France (pour lesquels il a été finalement relaxé), c’est depuis le Maroc que l’ancien directeur du Fonds monétaire international gère de nombreuses affaires sur le continent africain. À la tête d’une société nommée Parnasse International, il conseille de nombreux chefs d’État. “Il est devenu un VRP de luxe pour certains États africains dans leurs négociations avec leurs créanciers internationaux”, explique Forbes Afrique.
Présidents africains
Fort de son expérience dans les domaines économique, financier et politique, Dominique Strauss-Kahn vend son expertise à des présidents africains, dont certains à la gouvernance autoritaire et sans partage. DSK est régulièrement auprès de Denis Sassou-Nguesso, à la tête du Congo depuis 35 ans, qu’il conseille sur la restructuration de la dette abyssale de son pays, ou auprès de Faure Gnassingbé, qui vient d’être réélu pour un quatrième mandat à la tête du Togo, alors qu’il avait à l’origine succédé à son père. Il a également été reçu par Ibrahim Boubacar Keïta, le président malien.
Des activités très lucratives pour Dominique Strauss Kahn. Selon des informations de L’Obs, reprises par la presse africaine, sa société a affiché, “entre 2013 et 2018, près de 21 millions d’euros de bénéfices […]. Unique actionnaire et unique employé de Parnasse international, sise à Marrakech, il s’est versé 5,3 millions d’euros de revenus, ce qui place sa rémunération au 13e rang du CAC40.” D’autant que ces bénéfices sont exonérés d’impôts, selon le magazine français. “Un pari gagnant”, écrit ainsi Forbes Afrique, quand FinancialAfrik.com emploie le terme de “renaissance.”