Le Vérificateur Général a remis au président de la transition Bah N’Daw le rapport de contrôle et de vérification de son bureau pour l’année 2019. C’était au cours d’une cérémonie sobre, mais pleine de signification, car c’est le premier rapport post coup d’Etat du 18 Août. Ce rapport, énième du genre depuis la création de cette structure, est remis à un moment crucial de la vie de notre pays, marqué par une période transitoire dirigée par un ancien colonel qui a fait de la lutte contre la corruption son cheval de bataille. Bah N’Daw va-t-il lier l’acte à la parole, en ne protégeant personne ? La justice va-t-elle sévir contre les malfrats de la République?
C’est en présence du vice-président, du Premier ministre et d’un certain nombre de ministres que le Vérificateur a remis au Président de la transition, Bah N’Daw, le rapport 2019 de vérification de plusieurs sociétés et entreprises d’État et même du privé. Ce rapport détaille de façon succincte la centaine de vérifications faites par les services du BVGAL. Dans le rapport, un accent a été mis sur la méthodologie et la rigueur dont les agents ont fait preuve. Donc, il n’y aurait eu ni chasse à l’homme encore moins un règlement de compte.
S’agissant du rapport, il touche du doigt les différents manquements à l’orthodoxie financière. Il concerne entre autres des Ambassades, des services financiers, des agences de gestion et des services de gestion d’eau et d’électricité. Le Vérificateur dans son discours a fustigé les comportements de certains agents de l’État et a exhorté les autorités de la transition à donner une suite judiciaire à tous les dossiers y compris ceux des précédents rapports afin que la corruption soit endiguée dans notre pays. Quant au Président de la transition Bah N’Daw, il a dit avoir pris bonne note des recommandations du VGAL
Sans langue de bois, le président de la transition s’est engagé et a instruit le Premier ministre de mettre tout en œuvre afin de créer toutes les conditions permettant à la justice de donner une suite judiciaire favorable à tous les dossiers. Pour Bah N’Daw, dès lundi, le chef du gouvernement doit se mettre au travail, en tant que chef de l’administration, pour diligenter les dossiers.
En somme, le président de la transition est attendu pour lier l’acte à la parole, car il a affirmé dans son discours d’investiture qu’à défaut d’empêcher la corruption, il mettra tout en œuvre pour qu’il n’y ait pas d’impunité.
Youssouf Sissoko