Lundi 10 décembre 2018, 150 pays du monde se sont retrouvés à Marrakech dans le cadre de l’élaboration du pacte mondial sur les migrations. Ce projet est soutenu par l’Organisation des Nations unies. Bien vrai que des nations ont montré leur hostilité à l’adoption de ce pacte qui encouragerait à leurs yeux l’immigration dans le monde, ce projet hautement humaniste est quand même sur une bonne voie.
Enfin, les pays du monde entier sont en phase de recouvrer toute leur raison en matière d’immigration. Les ressortissants des pays étrangers ont subi assez d’atrocités appartenant à une autre époque dans des pays d’accueil hostiles aux migrants et qui ne craignent jamais de violer les droits de ces migrants, hommes, femmes et enfants. Dans la plupart des cas, des personnes qui fuient des situations d’extrême pauvreté ou des guerres pour trouver refuge ailleurs.
À partir de ce lundi 10 décembre 2018, une issue heureuse est sur le point d’être trouvée à la situation grâce au pacte mondial pour la migration, soutenue par les Nations-Unies. Ce texte invite à plus d’humanisme dans le traitement de cette question migratoire en soutenant la coopération internationale pour une « migration sûre, ordonnée et régulière. »
Ce texte au moins est beaucoup plus salutaire et répond mieux aux droits humains que la fermeture complète des frontières à des migrants, voire à l’usage de la violence contre eux en allant jusqu’à les séparer de leurs parents ou enfants. Ce texte issu de la conférence intergouvernementale de Marrakech bien vrai que n’ayant pas encore reçu de vote ou de signature qui sont prévus pour le 19 décembre prochain constitue un grand pas franchi qui mérite toute une salutation.
Ce pacte, aux dires des participants, n’est pas aussi contraignant comme le laissaient entendre certains, mais opte pour la défense des droits humains, des enfants, la reconnaissance de la souveraineté nationale. Outre ceux-ci, il a pour vocation de faire des propositions susceptibles de permettre aux États de faire face aux migrations, d’échanger les informations et les expertises et aussi d’assurer l’intégration des migrants. L’autre point qui mérite toutes les acclamations constitue l’interdiction des arrestations arbitraires.
Rappelons qu’en plus des États-Unis, l’Autriche, l’Australie, le Chili, la République tchèque, la République dominicaine, la Hongrie, la Lettonie, la Pologne et la Slovaquie ont également montré pour le moment leur opposition catégorique à ce texte. Quant à la Belgique, la Bulgarie, l’Estonie, Israël, l’Italie, la Slovénie et la Suisse, ceux-ci recommandent des consultations internes plus larges. Notons que le président français, Emmanuel Macron, était absent et s’est fait remplacer à cette rencontre par son secrétaire d’État aux Affaires étrangères, Jean-Baptiste Lemoyne.
Fousseni TOGOLA
Source: Le Pays