La situation s’est encore dégradée en Turquie. Mardi 8 septembre, un nouvel attentat à la bombe a visé un minibus de la police turque dans la province d’Igdir, dans l’est du pays, à proximité de la frontière avec l’Arménie. L’attaque attribuée par les médias au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) a fait dix morts, a-t-on appris de source gouvernementale.
Cette attaque survient deux jours après l’une des opérations les plus meurtrières lancées ces dernières années par le PKK contre un convoi militaire, à Daglica, dans l’extrême sud-est de la Turquie, à la frontière irakienne, qui s’était soldée par la mort de 16 soldats.
Le gouvernement turc avait promis lundi d’éradiquer le PKK au lendemain de l’attaque. L’aviation turque a bombardé dans la nuit de lundi à mardi les principales bases des rebelles kurdes turcs du PKK dans le nord de l’Irak, a annoncé l’agence de presse progouvernementale Anatolie.
Plus de 50 chasseurs turcs ont ainsi bombardé pendant six heures 20 cibles du PKK, tuant « entre 35 et 40 terroristes », a affirmé l’agence.
Reprise des affrontements à la fin de juillet
Les bases de Qandil, Hakurk, Zap, Metina, Gare et Basyan ont été pilonnées, rapporte l’agence, qui précise que parmi les cibles visées par les bombardiers turcs figurait également « un groupe de 20 à 25 terroristes qui fuyaient la Turquie et se repliaient vers leurs bases ».
L’attaque du PKK à Daglica est la plus sanglante depuis la reprise des affrontements entre l’armée et le PKK à la fin de juillet, qui ont mis fin aux discussions de paix engagées à l’automne 2012 pour mettre un terme à un conflit qui a fait quelque 40 000 morts depuis 1984.
Source: lemonde.fr