Les concertations battent leur plein entre, d’une part, le Premier ministre et les composantes de la Nation et d’autre part, entre les partis politiques. Il s’agit de s’entendre sur les réformes politiques et institutionnelles. Concernant l’Assemblée nationale, l’Union pour la République et la Démocratie a indiqué que l’hémicycle est une simple chambre d’enregistrement des volontés de l’exécutif. Il convient, a souligné l’URD, d’instaurer le système de scrutin proportionnel permettant de refléter la représentativité des forces politiques en présence ; d’instituer un système de suppléance à l’Assemblée nationale pour permettre de remplacer plus facilement (et sans coût) un député en cas de décès ou d’indisponibilité ; d’offrir la possibilité au député d’entrer au gouvernement et de reprendre sa place après sa fonction de ministre.
Il faut aussi, selon l’URD, introduire l’élection des Maliens de l’extérieur au parlement, afin d’assurer leur représentativité et de valoriser ainsi leur place dans la vie de la nation. Pour le parti, il faut
fixer le minimum de niveau d’instruction des députés au DEF ou équivalent, pour la liste nationale, afin de rehausser le niveau et la qualité des propositions des textes et débats au sein de l’hémicycle. Il propose aussi d’interdire le nomadisme politique pour renforcer les partis politiques et moraliser l’engagement politique. « Ainsi tout député qui démissionne de son parti au cours de la législature est remplacé par son suppléant (perte de mandat d’un député démissionnaire de son parti pour une autre formation politique) », a recommandé l’Union pour la République et la Démocratie.
B.D
Source: Canard Déchainé