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Réformes politiques et institutionnelles : Pour des institutions solides

Les espoirs sont fondés sur cette Transition pour mener ce chantier qui occupe une place insigne dans le Plan d’action du gouvernement

Les Maliens aspirent, depuis longtemps, à des réformes que la Transition devra concrétiser. La démarche envisagée par les autorités pour y arriver est assez inédite

Le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, l’a voulu ainsi et le Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga, s’attèle à mobiliser l’ensemble la de nation pour réussir ces réformes qui permettront à notre pays de repartir sur de bonnes bases.

Il n’est point besoin d’être grand clerc pour constater les limites objectives des textes qui nous gouvernent. Les crises cycliques, l’instabilité politique constatée tout au long des trois décennies de pratique démocratique, l’inadéquation entre les actes et les espérances des concitoyens, démontrent la nécessité de réformer en profondeur.

Les Maliens, de tous les bords, conviennent qu’il faut rénover, non seulement le cadre politique, adapter les textes fondamentaux de la République mais aussi doter notre pays d’institutions fortes. Les espoirs sont fondés sur cette Transition pour mener ce chantier qui occupe une place insigne dans le Plan d’action du gouvernement (PAG). Ce Plan, adopté en août dernier par le Conseil national de Transition (CNT), énonce les étapes du processus. L’action de base prévue est la tenue des Assises nationales de la refondation (ANR), un cadre de dialogue qui s’appuie sur les résolutions et recommandations des différents fora tenus ces dernières années.

Le chef du gouvernement a expliqué que l’objectif de ce forum est de poser, de façon consensuelle, la fondation du «Mali Kura». Depuis sa nomination, Dr Choguel Kokalla Maïga n’a cessé de prôner les vertus de ces concertations. D’abord, dans la capitale, lors des rencontres qu’il a eues avec les partis politiques, les syndicats, les autorités traditionnelles et religieuses, la société civile… Puis, récemment, dans les régions, au cours de ses tournées.

Par cette démarche, le gouvernement entend recueillir les aspirations populaires en matière de réformes. Il revient donc aux Maliens d’écrire la nature de l’état qu’ils souhaitent. à cet égard, le gouvernement se propose de mettre en débat la question de la révision constitutionnelle. Sauf que des voix s’élèvent, déjà, pour réclamer une «nouvelle Constitution», au lieu d’une «simple révision de celle de 1992». Selonle Premier ministre, les ANR doivent décider s’il faut s’en tenir à une révision ou élaborer une nouvelle loi fondamentale.

Les réformes, c’est aussi la «relecture et la mise en œuvre intelligente de l’Accord pour la paix et la réconciliation, issu du processus d’Alger». Dans cette optique, l’accent sera mis sur son appropriation collective et le renforcement de son caractère inclusif. Dans le même esprit, seront retenues les conditions politiques et sociales du consensus nécessaire à la relecture de certaines de ses dispositions que la pratique et le temps rendent inéluctables, et cela conformément au mécanisme prévu par l’Accord.

Les réformes prennent également en compte les questions relatives à la réorganisation territoriale et à la régionalisation. Déjà, le gouvernement a pris des mesures pour que les circonscriptions administratives des Régions de Bougouni, de Koutiala, de Douentza, de Bandiagara et de San, deviennent opérationnelles.

Autre chantier prioritaire : l’élaboration d’une stratégie nationale garantissant la dépolitisation de l’administration. Ce qui passe par la modernisation de l’appareil administratif. « Un accent particulier sera mis sur le plan de carrière des agents », selon le Premier ministre. Le coût de ce vaste chantier de réformes est estimé à 106,9 milliards de Fcfa.

Issa Dembélé

Source : L’ESSOR

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