La fragilité du système politique et administratif du Mali plonge le pays depuis 2012 dans une crise multidimensionnelle. Face à cette architecture politico-institutionnelle instable, les plus hautes autorités du pays engagent des tentatives de réformes depuis plus de 20 ans.
« Nous pensons que les TDR au stade où nous sommes sont bons. Il y a des petits amendements et observations à faire. Surtout que la transition a une durée limitée. La majorité des participants estiment qu’il faut aller à l’essentiel des réformes. Tout ne peut pas se faire pendant cette transition. Et ce qui se dégage c’est d’aller rapidement vers la révision constitutionnelle, l’organisation des élections présidentielles, législatives et même général. C’est vrai qu’il y a de l’insécurité mais il faut faire avec on ne doit pas croiser les bras. Il faut à améliorer notre outil de défense et de sécurité pour permettre un maillage national. Selon la grande majorité des participants dans la salle si la transition réussit déjà à ce niveau, cela veut dire qu’elle a réussi le pari. Et le nouveau président qui va s’installer pourra aller en profondeur », a déclaré le porte-parole de la CMA, participant à la rencontre.
Quant aux partis politiques dont le rôle sera crucial dans le processus, ils estiment que la transition a perdu trop de temps dans les discours en ce qui concerne les réformes : « Notre parti félicite la tenue de ce cadre d’échanges qui nous permet de discuter de la mise en place du comité d’orientation stratégique. Nous avons insisté sur l’inclusion sur les concertations dans toutes les réformes qui doivent se faire dans le cadre de la transition. Nous avons aussi fortement recommandé que toutes les réformes politiques et institutionnelles soient faites pendant la durée de la transition. Nous, nous pensons au niveau de l’URD que les réformes peuvent être faites dans le temps imparti. C’est une question de volonté politique. Nous avons déploré le temps perdu depuis le depuis de la transition. Malgré tout si la volonté politique y est nous pensons que les réformes peuvent être entreprises et menées à bout », souligne Pr Salikou Sanago.
Pour Moctar Ouane, après cinq heures d’échanges, les résultats sont on ne peut plus satisfaisants : « Encore aujourd’hui nous avons montré que si les maliens se réunissent, ils font de bonnes choses. Après cinq heures de discussion nous sommes parvenus, sur une base largement consensuelle, à mettre en place un cadre d’échanges sur les réformes politiques et institutionnelles et dans les tous prochains jours nous formaliserons cela pour accélérer la cadence. Nous le ferons toujours sur la base du consensus. Le rôle des partis politiques dont le rôle est encore essentiel. Il faut que nous les maliens nous retrouvions autour de ce vaisseau amiral qu’est le Mali », a conclu le Premier Ministre.
Andiè A. DARA
Source: Bamakonews