La Journée internationale de la femme est née d’un mouvement syndical. Tout a commencé en 1908, lorsque 15 000 femmes ont défilé dans la ville de New-York pour réclamer des heures de travail moins longues, de meilleurs salaires et le droit de vote. Un an plus tard, le Parti socialiste américain déclare la première Journée nationale de la femme. Et depuis, elle est un événement annuel reconnu par les Nations-Unies.
Au Mali, depuis toujours ce sont les mêmes pratiques, pas de changement ni d’évolution. Prenons l’exemple sur la cérémonie qu’organise le ministère de la Femme, de l’enfant de la famille, chaque année, les mêmes discours et promesse qui se réalisent à peine. S’il faut qu’au 21ème siècle les femmes doivent encore lutter pour avoir les mêmes droits que les hommes.
Nathalie Dembélé, gestionnaire de formation, pense que le 8 mars est une occasion pour les autorités compétentes de faire un inventaire sur la situation des femmes. Surtout, dans notre pays ou les droits, des femmes sont bafouées : « Malheureusement, je pense beaucoup de femmes n’ont pas compris l’idée du 8 mars, elle ne pense qu’à portée leur uniforme et faire la fête. Alors que c’est une journée symbolique ou toutes les femmes commémorent la bravoure des femmes qui ont rendu la femme libre. Il doit donc être un jour où la femme malienne affirme son désir de changement, d’amélioration de ses conditions, d’affirmer ses droits » explique-t-elle.
Elle ne doit pas se limiter à ce jour de 8 mars, une journée par an n’est pas suffisante pour faire évoluer les mentalités et espérer un jour une égalité entre les deux sexes. Elle ne permet pas de résoudre les problèmes. Il y a toujours dans notre société des femmes qui perdent la vie sous les coups de leur mari et ce geste reste impuni au nom de l’honneur. Le 8 mars doit donc permettre de prendre conscience de ce que vit la femme et le lieu de proposer des solutions afin d’y remédier.
« Pour moi, le 8 mars n’est pas une journée de folklore, mais plutôt une journée de réaffirmation de la femme. Il est donc l’occasion d’organiser des séminaires et des rencontres en milieu urbain ou rurale afin de faire voir à la femme ce qu’elle vaut réellement. Pour qu’enfin la femme malienne ne soit plus réduite à ce jour et qu’elles voient plus grand ».
Adam DIALLO
Source: Bamakonews