La Coalition pour l’Observation citoyenne des Elections au Mali (Cocem) a organisé une conférence de presse pour présenter son document de proposition de pistes de réforme constitutionnelle au Mali, en marge du changement constitutionnel en vue. L’échange avec les médias s’est tenu le 5 octobre 2021 au Maeva Palace de Bamako.
La Cocem a élaboré ce document de proposition de pistes de réforme constitutionnelle dans l’objectif d’apporter une modeste contribution aux efforts des autorités de la transition en vue notamment du changement de la constitution du 25 février 1992.
Selon le président de la Cocem, Drissa Traoré, ce document est le fruit de huit mois de travaux de réflexions approfondies sur les forces et les insuffisances de la constitution du 25 février 1992. Il a également été élaboré à travers une analyse croisée des constitutions africaines tenant compte des défis et enjeux actuels auxquels des propositions appropriées ont été faites.
Le président explique également qu’à travers ce document, accessible à tous les citoyens, la Cocem ambitionne de favoriser la participation effective de toutes les couches de la société dans les débats autour de la refondation en général et du changement de la constitution en particulier. Les axes majeurs de cette proposition portent essentiellement sur la consécration du régime présidentiel avec une séparation effective du pouvoir et le durcissement des conditions de candidature à l’élection du Président de la République. Elle est favorable à la création du Sénat ainsi qu’au changement du mode de désignation des neufs conseillers de la Cour constitutionnelle.
Pour arriver à ces pistes de changement, la Cocem est partie du postulat que la crise de l’Etat est en résonance avec une demande de plus en plus croissante pour une autre gouvernance. En effet, les modes de régulations semblent inopérants, incapables de gérer une société malienne en mutation et à la croisée des crises sociopolitiques récurrentes.
Les travaux du présent document se sont traduits par des ateliers impliquant des universitaires maliens et des personnes ressources ayant une expertise avérée dans les travaux de recherche en droit constitutionnel, des acteurs des organisations intervenant dans le processus électoral, des membres de la coordination nationale ainsi que ceux du secrétariat exécutif de la COCEM.
Zeïnabou Fofana
Source: Mali Tribune