Le Mouvement pour la Refondation du Mali regroupant des associations et mouvements de la société civile, des partis politiques, des leaders religieux…sera officiellement lancé le dimanche 4 avril au Palais des sports de Bamako. En prélude de cette cérémonie de lancement, son président, Me Kassoum Tapo a expliqué, aux hommes de médias, les raisons de la création de ce mouvement. Selon lui, face à la dégradation continue de la situation socio-politique et économique ; la détérioration de la situation sécuritaire et humanitaire à un rythme alarmant ; aux frustrations qui s’expriment face à l’exacerbation de la crise que traverse le Mali…il était impossible pour eux, soucieux de la réussite de la transition au Mali et conscients de la nécessité de la refondation du Mali, de croiser les bras et observer les choses telles qu’elles sont. C’est raison pour laquelle, selon Me Tapo, lui et ses camarades ont décidé d’apporter leurs pierres à la construction de ce Mali nouveau dont rêve tout le monde. « Aujourd’hui, il est impérieux d’engager un véritable processus de refondation de la Nation impliquant toutes les communautés maliennes et tous les groupes socio-professionnels suivant une démarche qui construit, de la base vers le sommet, les raisons du vivre ensemble, les valeurs fondatrices du Mali et les perspectives pour son avenir » a expliqué Me Kassoum Tapo. A l’en croire, le MOREMA a pour mission « de réunir l’intelligence collective, les savoirs et les compétences existants dans l’administration publique, l’Université, le secteur privé, au sein des communautés religieuses et coutumières, la société civile et la diaspora autour des questions d’intérêt national en vue de la réussite de la transition au Mali et l’avènement d’un Mali nouveau ».
Pour l’ancien ministre de la Justice et des Droits de l’homme, l’heure est tellement grave que tout le monde doit travailler pour la réussite de la transition et définir ensemble, les bases d’une refondation démocratique de la nation. « Il ne suffit pas d’avoir un drapeau, une devise, une armée, des frontières et une diplomatie pour constituer une communauté vivante. Celle-ci repose sur le sentiment d’un destin commun et sur la conscience de la responsabilité que chaque membre se sent à l’égard de tous les autres. Ce sentiment d’une communauté n’est jamais définitivement acquis. Il faut pour l’entretenir, des processus de constitution permanente et inclusive, lors de moments décisifs de la vie de la nation », a prêché l’avocat.
Il a profité de cette occasion pour inviter tous les Maliens qui se reconnaissent dans les objectifs du MOREMA de les rejoindre pour la « reconstruction » du Mali.
Il faut préciser que le MOREMA n’est pas un parti politique. Il est juste un mouvement politique composé d’associations, de mouvements et de partis politiques aussi bien que des personnalités individuelles.
Boureima Guindo
Source: Journal le Pays- Mali