Après l’entrevue avec les partis politiques, mardi dernier, la Commission de rédaction de la nouvelle constitution (Crnc) a rencontré les organisations de la société civile dans le cadre du processus d’élaboration de la nouvelle constitution du Mali.
Au cours de ses propos liminaires, le président de la Crnc a brièvement évoqué les différentes constitutions qu’a connues le Mali depuis 1960. Selon ses dires, des changements de constitution ont lieu à la suite de grandes crises institutionnelles. « Pour prendre un niveau départ, il faut refonder l’État », dit-il, et cela passe par le changement total de constitution. Par ailleurs, il a invité les participants à accorder du crédit à la volonté des autorités de la transition de refondation de l’État à travers la rédaction de cette nouvelle constitution afin de rendre au Mali tout son honneur et sa dignité d’antan.
Pour sa part, la société civile a formulé moult suggestions, notamment dans le domaine de l’éducation, de l’environnement, la justice, la santé, le fonctionnement des institutions de la République, ainsi que la question de langue officielle. A cette dernière suggestion, le président de la commission se dit « réservé » car cela relève « de la volonté politique » des gouvernants. Néanmoins, la société civile malienne se dit prête à accompagner ce projet de rédaction de la nouvelle Constitution s’il répond à l’aspiration du peuple malien.
Les phases régionales des écoutes
Les phases régionales de l’écoute de la commission ont eu lieu, hier, mardi 02 août 2022, dans 5 chefs-lieux de régions à savoir la région de Kayes qui a réuni les autorités locales des régions de Nioro, et Kita. La région de Ségou (les régions de Ségou, San, Sikasso et Koutiala). La région de Mopti (les régions de Mopti, Bandiagara, Tombouctou, Taoudéni et Douentza). La région de Gao (les régions de Gao, Ménaka et Kidal). Au niveau du district de Bamako, les consultations ont rassemblé les autorités des régions de Koulikoro, Dioïla, Nara et Bougouni au Gouvernorat du District. Aux dires du Gouverneur du District de Bamako, la Constitution en vigueur au Mali depuis 1992 « a montré ses limites » d’où la nécessité de doter le Mali d’une nouvelle Constitution pour un Mali nouveau. Monsieur Boubacar Sow, le représentant du Président de la Crnc, a, quant à lui, rassuré les participants que ce projet de rédaction de la nouvelle Constitution répondra aux attentes des Maliens sur tous les plans.
Cheickna Coulibaly
Source: Le Démocrate- Mali