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Recrudescence du phénomène d’insécurité à Bamako : Le Far West de la rive gauche

Des gangs de jeunes gens, armés de fusils,  opèrent, comme dans des films hollywoodiens, en dépouillant des honnêtes et paisibles citoyens de leurs biens qu’ils rencontrent sur leur chemin. Ils effectuent des descentes musclées en commettant des opérations sanglantes dans les quartiers commerciaux et résidentiels des Communes III et IV du District de Bamako.

Les plaintes courent sur toutes les langues dans ces communes. Le phénomène d’insécurité gagne du terrain avec la recrudescence des agressions à main armée au cœur même de la ville de Bamako.  Des bandits armés sèment la terreur dans les différents quartiers de notre capitale. Le drame est en telle enseigne que personne ne peut aujourd’hui se targuer d’être en sécurité. Cela, d’où que l’on soit dans la ville de Bamako et ses quartiers banlieusards. Des usagers de la circulation pris pour cible, sont victimes des tirs déclenchés par les bandits armés, à des heures parfois non avancées de la nuit ou juste vers les petits soirs. Rien que pour leur déposséder de leurs biens (motos Djakarta, Téléphones, argent, bijoux et même des voitures …).

Des cas déplorés dans les Communes  III et IV

Les populations de ces deux communes de Bamako vivent présentement dans un état de peur constante. En effet, le week-end dernier, plus précisément le vendredi, vers les 3 Heures du matin,  à Darsalam, en Commune III du District de Bamako, à la place de vente des galettes de  la vieille dame, non loin du kiosque à journaux du revendeur et distributeur Babouya, un groupe de bandits armés jusqu’aux dents, à bord des motos, a mis en ‘’haut les mains’’ tous les clients. Ils ont dessaisi tous les acheteurs de leurs biens et argent avant de prendre la poudre d’escampette.  Et, comme si cela ne suffisait pas, le week-end dernier, cette fois-ci les «Popoman», ces fameux voleurs de motos de la marque «Jakarta» ont pourchassé un motocycliste accompagné  de sa compagne jusque dans la station Total, sise au rond-point du monument Hippopotame. Non seulement ils lui ont retiré sa moto, mais aussi ils ont tiré sur le jeune homme broyant ses membres inférieurs. La jeune femme est restée paniquée avec les yeux pleins de larmes, ne sachant plus quoi faire. Cette scène a été filmée par une caméra cachée de la boutique de ladite station Total dont votre serviteur a visionné les images de l’opération.

Ensuite, à Hamdallaye, en Commune IV, un autre jeune a vécu le même scénario.  Selon nos informations, les «Popoman», naturellement armés, ont engagé encore une course contre ce dernier avant de lui tirer sur les jambes et disparaître avec sa moto. Des personnes qui ont assisté à cet acte, par peur d’être atteintes par les balles perdues, ont disparu dans la nature. Comme si la mode actuellement chez ces gangs est de tirer dans les pieds de leurs proies. Donc, voilà le dramatique fléau auquel les Habitants font face actuellement à travers toute la ville de Bamako.  Ces fameux voleurs de motos KTM marque «Jakarta» n’hésitent pas à verser le sang des motocyclistes qui ont la malchance de les croiser sur leur chemin. Ils circulent en groupes ou bandes  armées jusqu’aux dents, sillonnant les principales artères de Bamako en cortèges mêmes. Ils opèrent aisément,  on dirait ce sont eux les maîtres de la ville.

Le dernier braquage à main armée a eu lieu courant cette semaine au niveau du marché d’Hamdallaye, dans le secteur  ‘’Djafarana-sougou’’. Là, il n’y a pas eu de coups de feu. Toutefois, les bandits armés ont pris la moto, le téléphone et le porte-monnaie de leur victime, sans encore être inquiétés.

Selon des informateurs, ces gangs prennent de drogues dures pour opérer.

Le retrait des FORSAT en cause 

Selon de nombreux citoyens bamakois, le ralentissement des patrouilles des éléments des FORSAT (Forces spéciales anti terroristes) des différents corps de sécurité dans la ville serait la cause de la multiplication en ce moment du phénomène de grand banditisme dans notre capitale.

En effet, au-delà de leurs opérations de prévention et/ou d’intervention en cas d’attaques terroristes, ces forces spéciales étaient appréciées pour leurs descentes promptes et efficaces dans les zones censées d’abriter de nids criminogènes. Cela, dans toute la ville  de Bamako. Et aussi, dans des abris des délinquants et autres fumeurs de chanvre indien, de consommateurs de drogues. Beaucoup de ces nids de bandits avaient été démantelés par ces FORSAT. Mais, a-t-on appris, ces forces spéciales font moins de mouvements maintenant dans notre capitale. Nous n’avons pas pu avoir des explications de la part des voix autorisées. Cependant, certaines indiscrétions avancent que c’est une question d’effectifs suite aux formations d’augmentation en garde. D’autres disent qu’elles sont occupées par des exercices dans le cadre de la célébration de la fête de l’Indépendance nationale, 22 septembre 2018, couplée à l’investiture du Président de la République Ibrahim Boubacar Kéïta.

En attendant, les populations bamakoises restent les proies faciles des bandits armés. La situation interpelle le Ministère de la Sécurité et de la Protection Civile et le Chef du Département, Général Salif Traoré en personne.

Oumar Diakité

LE COMBAT

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