C’est le 11 novembre 2021 que le président de la transition avait annoncé la revalorisation des légitimités traditionnelles et coutumières. Notamment les chefs de fraction, de village et de quartier, conformément à l’Arrêté déterminant les modalités de leur nomination indiquant qu’ils « sont autorisés, dans l’exercice de leurs fonctions officielles, à hisser dans la cour de leur domicile l’emblème national et à porter un insigne distinctif ».
Aux dires d’Abdoulaye Maïga, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation : « Les symboles tendant à valoriser les chefs de village, de fraction et de quartier dans l’exercice de leur fonction sont conformes aux dispositions statutaires applicables à ces autorités locales. »
Porteur d’espoir
La décision du chef de l’État avait été confortée par une communication du Conseil des ministres du 15 juin 2022. Celle-ci précise : « Les cérémonies de remises de ces insignes et certificats aux chefs de village, de fraction et de quartier seront organisées sur l’ensemble du territoire suivant un chronogramme détaillé ».
Ce 18 juillet, le Centre international de conférence de Bamako (CICB) a accueilli le lancement de cet événement dit « historique ». Au total, 60 chefs de quartier du district de Bamako ont reçu leur certificat, leur insigne, ainsi qu’un drapeau national à faire flotter au-dessus de leur maison, des mains du président de la transition.
Pour Mme Djiré Mariam Diallo, maire de la commune III du district de Bamako, ce geste est porteur d’espoir et traduit l’intérêt des autorités maliennes pour les légitimités traditionnelles et coutumières. Lesquelles, poursuit-elle, occupent une place importante dans la stabilisation et la paix dans le pays.
Dans toutes les régions
De son côté, Assimi Goïta a expliqué que cette cérémonie, dont l’un des objectifs est la valorisation des légitimités traditionnelles et coutumières, « entre dans le cadre de la refondation de notre État ».
Dans son intervention, l’actuel homme fort de Bamako a déclaré qu’en tant que relais de l’administration, elles aident l’État non seulement dans la gestion des affaires publiques, mais aussi dans la cohésion sociale, la stabilité et le vivre ensemble. « Dans le cadre de la prévention et de la gestion des conflits dans nos différentes localités, ils interviennent beaucoup », a-t-il souligné.
Pour finir, il a voulu rassurer que ces activités vont se poursuivre dans toutes les régions. Elles seront effectuées sous la houlette des gouverneurs, des préfets et des sous-préfets.
Chiencoro Diarra
Sahel Tribune