À l’instar de plusieurs formations conviées aux échanges de mardi dernier au CICB, le Parti du Buffle a livré sa vision asséné ses vérités sur le processus de réconciliation initié par les hautes autorités. C’est par le biais d’un communiqué officiel que son président Modibo Soumaré a donné de la voix.
Tout en saluant l’avènement d’une charte pour la paix et la réconciliation ainsi que la décision d’associer la classe politique à l’initiative, sa formation politique retient que les clauses du dialogue inter-Maliens sont en deçà des attentes. En cause, la décision de suspendre les activités politiques qu’il espère ne sera pas renouvelée afin de provoquer d’éventuelles exclusions de fait. Ce qui l’amène à aborder la brûlante question de la détention des 11 leaders dont les motivations demeurent encore incomprises, aux yeux de sa formation. «Cette affaire ne doit pas passer sous silence” car les leaders en question s’étaient réunis pour chercher des solutions, estime-t-on à l’Alliance des Forces Patriotiques, qui jette son dévolu sur le patron du comité de rédaction de la Charte. Pour avoir été aux commandes du Dialogue inter-Malien et actuellement sur le défi de la réconciliation, Ousmane Issoufi Maiga est le profil tout indiqué pour que le Colonel Assimi GOÏTA fasse parler le cœur, soutient le parti de Modibo Soumaré. L’ancien PM fait l’objet d’une écoute particulière chez le président de la transition et pourrait obtenir la libération des ” camarades ” s’il s’implique dans leur revendication.
Le président du comité de rédaction est ainsi invité à démarcher les hautes autorités pour ” une libération dans les meilleurs délais ” de Yaya Sangaré et de ses compagnons d’infortune. Et d’indiquer que «l’AFD est prête à s’investir pour un vrai dialogue sous l’arbre à palabres» par le truchement de son président. Aussi conseille-t-il dans le sens ” des concessions de part et d’autres ” ainsi que la prise en compte des ex-rebelles et mouvements armés communautaires dans le processus. Des acteurs à ne pas ignorer pour une réconciliation effective et une paix durable où chacun accepte l’autre dans toute sa différence. On verra bien si Pinochet pourra réconcilier militaires et politiciens au cœur du bras de fer à dose de boycott.
I. KEÏTA