Face au réaménagement technique attendu le week-end dernier, les deux grandes tendances ADEMA se sont mises en mouvements pour jouer, encore une fois, au dilatoire. En effet, le président du parti, Tiémoko Sangaré, non moins ministre des Mines et du Pétrole, fait un double jeu : il est à la fois avec ceux qui réclament une candidature interne et ceux qui souhaitent soutenir IBK. Dans ce jeu de cache-cache, les supporters d’IBK ont découvert une lettre qu’il a envoyée en catimini à Dioncounda Traoré pour lui dire « de se mettre à la disposition du parti pour être son porte étendard à la présidentielle prochaine, puisse que le Comité exécutif avait décidé de porter son choix sur lui ».
Cette thèse a été démentie dans une autre correspondance, adressée à tous les membres de l’instance dirigeante par le Secrétaire général du parti, Assarid Ag Imbarcawane, un grand procédurier. Celui-ci n’a pas manqué de rappeler la procédure et d’indiquer que « Dioncounda Traoré n’est pas pour l’instant le candidat du parti ». Ce quiproquo a davantage créé le doute et la panique dans la ruche. Conséquence : une réunion extraordinaire est convoquée ce lundi 30 avril pour départager les protagonistes. Allons-nous encore assister au dilatoire ?
En tout cas, le Premier Ministre est pressé de terminer avec cette affaire, en éjectant de son gouvernement les « félons », même s’il ne restait qu’un seul jour pour la présidentielle. Déjà, les noms de Marimathia Diarra, Lazard Tembély, Ousmane Maiga sont cités comme probables remplaçants. Le chef du gouvernement n’a pas de doute sur son objectif à atteindre, la réélection d’IBK avec ou sans l’ADEMA.
Boubèye est temporairement butté au refus de son patron, qui lui demande de laisser les Abeilles aller au bout de leur processus, et ensuite d’agir convenablement. Un sursis donc pour l’ADEMA.
A suivre
El Hadj Chahana Takiou