En plus des tripatouillages et magouilles, le Directeur Général de la protection Civile a une autre spécialité : il est expert dans le mensonge. Et ce n’est pas le chef d’Etat major Général des armées qui nous démentira. Lui qui en a été victime et détient désormais les preuves du grossier mensonge du colonel Seydou Doumbia.
Les faits sont simples comme bonjour et constitutifs d’un crime impardonnable selon le règlement militaire.
En effet, dans une correspondance en date du 20 Avril 2018 dont nous détenons copie, adressée au chef d’Etat major Général des armées, le Directeur général de la protection civile, le colonel Seydou Doumbia écrivait ceci : « Conformément aux deux correspondances ci-dessus citées en référence (lettre N° 0308/2.DGPC/SDRH, lettre n°0355/2DGPC en date du 12 avril 2018), les recrues sapeurs pompiers ont été acheminées sur le centre d’instruction de Ségou le 19 avril 2018. A l’exception du chef de centre, du corps médical et de trois encadreurs de la Protection civile, le reste du personnel militaire d’encadrement n’est pas en place.
A cet effet, j’ai l’honneur de vous demander de bien vouloir faire prendre les dispositions nécessaires pour l’arrivée des encadreurs militaires, en vue du démarrage effectif de la formation. Toutes les dispositions financières sont déjà prises, de concert avec la Direction des Ecoles Militaires ».
Suite donc à cette correspondance, le Chef d’Etat major Général des armées a instruit à la Direction des Ecoles militaires de lui fournir des explications.
Le colonel Major Bakaye THIERO, Directeur des Ecoles Militaires a failli tomber en syncope, découvrant les grossiers mensonges d’un officier presque sans honneur. Sa reponse est sans appel : « La Direction des Ecoles Militaires s’inscrit en faut par rapport à la dernière phrase de cette lettre. Nous nous attendions à la reponse de notre lettre N° 0051/SC/DEM /SD-APF du 28/03/2018 portant formation commune de base élèves sapeurs pompiers pour donner les ordres. Mais la Direction Générale de la Protection Civile avait son propre agenda. Nous n’avons eu aucun règlement financier avec elle….. »
Pourquoi donc, un officier de ce rang peut il impunément s’adonner au mensonge au point de semer la zizanie au sein du commandement militaire ?
A cette question, les réponses sont multiples et variées.
Et la plupart se trouve dans les motifs de la grève que le syndicat projette d’entamer le 14 mai.
Dans leurs revendications, les syndicalistes dénoncent plusieurs violations de la loi de la part de la Direction orchestrées par le Directeur Général, la DFM et le sous Directeur des Ressources humaines.
En plus de ces violations classiques qui ont été portée à la connaissance du ministre de la sécurité, le General Salif Traoré, il ressort de nos investigations que le colonel Doumbia a organisé un véritable tripatouillage lors du dernier recrutement. Nous avons découvert que des recrues remplacée répondant au même nom selon la décision N°02018-0303/2DGPC-SG du 20 février 2018 portant admission au concours direct de recrutement d’élèves fonctionnaires de la protection civile.
Sur cette même décision, 07 noms ont disparu et une insertion de 10 noms a été constatée.
Sur le plan financier, la DFM Fatoumata Coulibaly parachutée à ce poste par pur clientélisme, jouit bien de ses douteuses relations avec le DG pour « travailler à la pelle et aux râteaux», c’est-à-dire qu’elle mange des deux mains. Elle refuse tout débriefing ou tout contrôle comme si les ressources lui appartenaient. Pourtant, selon nos informations, plusieurs lignes de crédits ouvert notamment pour la connexion internet et la flotte téléphonique sont consommées alors les services n’ont jamais fonctionné depuis plusieurs mois.
Par ailleurs, nous avons appris de sources sures, la disparition du parc auto de plus de 30 véhicules sans aucune explication.
Plus grave, le DG vient mettre à la reforme le véhicule 4×4 V8 de commandement qui n’a pas encore dix ans pour des raisons qu’il n’est pas difficile de devinez : se l’approprier.
En tout cas, « la section syndicale de la protection civile, acquise aux principes de lutte contre la corruption, la gabegie, le népotisme, le clientélisme, le favoritisme et l’injustice qui gangrènent notre jeune Protection civile, se réserve le droit de recourir à la solidarité de l’ensemble des sections du SYNTADE aux fins d’une grève d’atteinte d’objectifs de sauvegarde de la justice sociale, de la cohésion au sein de la Protection civile. »
Nous reviendrons plus en détails sur les conditions de nomination de la DFM et du président de la commission de recrutement.
Suivez nous donc !
Abdoulaye Niangaly
La Dépêche