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Réaménagement du Gouvernement : Le Mali avait-il besoin de çà ?

Pourquoi procéder à un réaménagement de l’équipe gouvernementale, à seulement quelques encablures de la tenue du premier tour de l’élection du président de la république ? Cette question (qui ne manque pas d’intérêt) mérite d’être posée, car aux fin-fonds du pays, le citoyen lambda semblerait très confus, quant à la nécessité de ce réaménagement opéré au sein du gouvernement, qui n’a environ que pratiquement deux mois à gérer, pour rendre le tablier.

Des dessous…des interrogations… et des inquiétudes…

Nul ne doute de cela, les maliens sembleraient très nombreux à ne rien comprendre de tout ce scénario. Il y aurait assez de mots qui inquiètent plus d’un citoyen lambda. Des arguments qui ne pourraient pas être forcement justifiés. Sinon, pourquoi avancer des arguments relatifs à l’entretien de certaines catégories de personnes (militaires ou politiques) peu importe. La nécessité d’un réaménagement ne devrait être d’actualité, même si à un moment, où l’on voulait au moins, qu’il y un certain nombre de changements en rapport avec les traitements de quelques personnages. Une interrogation qui suscite beaucoup plus de…

En tout, cas de nos sources, il paraîtrait que ce réaménagement est la suite logique d’une crise au sein du gouvernement de transition qui n’avait pas dit son nom, mais qui était semble-t-elle, était en train de miner l’atmosphère dans les milieux de l’équipe de Diango Sissoko. Au moment, le désormais ancien ministre de l’Economie, des Finances et du Budget : Tièna Coulibaly constituait un blocage aux yeux de certaines catégories des hautes sphères de l’Etat, le citoyen lambda, lui, voyait en lui, l’homme de la situation et qui aura sauvé le Mali ces derniers temps.

Gnô be gnôbugu, n’ga tâ kan de bé ala…

Au regard de la façon dont les fonds de l’Etat étaient gérés sous le Ministre Tièna Coulibaly, il va s’en dire qu’un réaménagement de l’équipe gouvernementale n’avait pas son sens, surtout à quelques jours de la tenue du premier tour de l’élection. Donc, en réalité, le Mali n’avait pas besoin de çà. Mais…

Nous avions encore en mémoire cette phrase bambara de l’ancien ministre de l’Economie, des Finances et du Budget : Gnô be gnôbugu, n’ga tâ kan de bé ala…, comme pour dire, que l’argent est là, mais pour l’utiliser il faut des projets, programmes et autres arguments valables à la fois solides.

Si en réalité, nous nous considérions comme étant tous opposés à la délinquance financière, aux détournements des sous publics, aux vols des biens et autres malversations aux hauts sommets de l’Etat, n’honorant vraiment pas notre chère patrie, surtout… surtout…surtout, en ces temps-ci, où nous nous sommes lancés dans les voies : du renouveau, de la lutte contre la délinquance financière, de la lutte contre la corruption ou autres détournements de deniers publics ; eh bien nous devrions au moins faire des forcings sur nous-mêmes, pour bien entendu aider ce pays à se relever enfin. Que le Mali, notre mère patrie ; de l’indépendance à nos jours aura trop souffert dans sa chair.

Grâce Mali, que Dieu (Allah le Tout Puissant et Miséricordieux) te sauve et de te protège de ceux-là qui n’aspirent qu’à te détruire…Amen !!!

Dans un pays où voler l’argent public, détruire un bien de l’Etat ou faire du mal à son prochain, ne constituent pas de déshonores, il y a lieu d’avoir grandement peur. Je présente mes excuses à ceux qui croiront que mes mots sont déplacés. Car au vrai sens des imaginations, trop c’est trop. Sinon, s’il est vrai, que nous voulions procéder à un nettoyage complet des saletés qui ont longtemps miné notre économie, détruit notre patrie dans son âme, il nous revient tout simplement de rester dans la logique de nettoyage entamé par le Capitaine Amadou Haya Sanogo et son équipe aux lendemains du renversement du président ATT.

A entendre diverses sources argumentées, que le départ de Tièna Coulibaly de l’Hôtel des Finances serait dû à des lenteurs, qu’il aurait dû prendre dans le déblocage de quelques fonds destinés aux dépenses des militaires, aux préparatifs des élections annoncées (premier tour) pour le 28 juillet 2013, ou qu’il aurait bloqué des avantages d’une certaine catégorie de personnages de la haute direction de l’Etat, quoi que l’on dise, en dépit de tout ce que l’on peut ou pourrait avancer comme argument, le citoyen lambda dans son Mali profond, n’a rien compris et ne comprendra pas, les raisons qui ont provoqué ce réaménagement intervenu, le 24 juin 2013, au sein du Gouvernement. Eh bien, à la suite de la révocation de M. Tièna Coulibaly de l’Hôtel des Finances, que peut-on penser, voire imaginer quand aux réactions des Institutions des Bretton Woods ? Lui qui semblait convaincre plus d’une institution de Bretton Woods.

Vous le saviez certainement au même titre que moi, sinon mieux que moi, la chute du président ATT, le 22 mars 2012, a dû permettre aux maliens, dans leur majorité, de comprendre beaucoup de choses, surtout en ce qui concerne la gestion financière/administrative de l’Etat. Personne parmi nous, ne peut soutenir que la façon, dont les affaires de l’Etat étaient gérées sous des régimes issus de la première démocratie, soit du 8 juin 1992 au 22 mars 2012, était sans reproche. Nous avions vu dans ce pays, que pour être nommé à un poste de responsabilité, il fallait être membre du parti au pouvoir ou être un allié du parti qui est aux commandes.

Si aujourd’hui, nous avions tendance à ranger ces journées ou ces périodes sombres de notre démocratie dans les tiroirs, il va de soi, que nous reconnaissions au moins, que notre chère n’a pas souffert uniquement que dans ses réserves ou ressources économiques, il a aussi souffert de ses dirigeants, même si certains ont dû abandonner le grand bateau de l’époque en cours de chemin. Ce n’est pas en changeant de casquette politique ou de couleur politique que l’on devient automatiquement propre ou exempt de tout reproche. Chacun à une époque donnée, aura participé en sa façon, voire collaboré en sa manière à la gestion des affaires de l’Etat.

Si au Mali, aujourd’hui, nous devrions saluer un fait, sans nul doute, l’acte positif posé, le 22 mars 2012, par les jeunes militaires avec à leur tête le Capitaine Amadou Haya Sanogo. Avec cet acte, eh bien, nombreux étaient des maliens, qui aspiraient à des changements et, à tous les niveaux. Mais…au regard dont évoluent les choses en ces temps-ci, cela semble laisser plusieurs maliens sur leur faim. Jugez-en !!!

Par Zhao Ahmed Amadou Bamba

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