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Niamakoro Courani : À cause de 50 000FCFA, un commissaire de police a été tué par des malfrats à son domicile.

Les populations sont-elles sécurisées, si les agents des victimes des malfrats ? En effet, un commissaire de police, Aser Kéita, chef PJ du 7ème arrondissement a été sauvagement assassiné à son domicile, le samedi 23 juin 2013, vers 03 heures du matin. A la fleur de l’âge 44 ans à peine, Aser Kéita était un « AS » parmi les siens. Mais, mais, mais, le destin a voulu autrement pour ce jeune commissaire qui était prédit à une riche carrière au sein de la police nationale. Alors arraché à sa famille, à ses collègues et amis, que dire…Hélas.

En effet, selon le récit de son commissaire, le principal du 7ème arrondissement de police (fondu en larmes, car, perdre un valeureux élément des forces de sécurité, à la carrure d’Aser Kéita, constitue une énorme perte pour une nation) ; tout serait parti cette nuit-là d’un braquage. Le malfrat, qui avait pénétré dans le domicile conjugal du commissaire Aser Kéita, après qu’il lui ait réveillé de son sommeil, l’intima l’ordre de lui donner la modique somme de 50 000FCFA ; n’ayant pas d’argent sur lui, puisqu’il dormait sur la terrasse, il fut trimbalé dans sa chambre par le malfrat, qui avait entre temps pris son épouse comme bouclier en attendant que le commissaire Kéita lui apporta la somme demandée.

Malheur, entré dans la chambre pour apporter les 50 000FCFA demandés, Aser Kéita en digne Bwa se saisissait de son arme, et c’est en mettant le chargeur de son arme, que le malfrat qui pourrait être un homme très aguerri, ne tarda pas à ouvrir le feu. Séance tenante, le commissaire engageait une chasse à l’homme quand un deuxième coup retenti : le coup fatal.

Son épouse, éclaboussée par la tournure des évènements ne savait plus à qui se confier, quand elle s’en alla trouver son mari en train de gire dans son sang. Vidé de tout le sang de son corps, Aser Kéita n’a pas survécu au coup fatal.

Né le 12/04/1969 à Djibasso dans le pays bobo, Aser Kéita, après des études réussies, fut également un policier de renommée qui dépassa les frontières du Mali, en témoigne son passage au sein des forces de maintien de la paix au Darfour et en Haïti.

Mais sur terre, l’homme a toujours été suivi par son destin. Il était quelque part que le commissaire Aser Kéita, allait perdre sa vie en cette nuit du 23 juin 2013, et…

Pour l’accompagner dans sa dernière demeure, aux côtés de son épouse et des enfants (inconsolables) ; nombreux étaient ses parents, amis, collègues de service et camarades de promotion qui étaient allés lui témoigner leur reconnaissance. Etaient présents : le ministre de la sécurité intérieure et de la protection civile, Général Tièfing Konaté, le Directeur général de la police, Inspecteur général Diamoutènè et son adjoint Amidou Kansaye, des responsables des différents commissariats de police de Bamako et de Kati, des responsables de la gendarmerie, de la garde nationale, de la protection et de bien d’autres services de sécurité. Aussi, on pouvait noter la présence de l’adjoint au maire de la Commune VI, M. Tènèmakan Koné, qui représentait le maire principal pour l’occasion, ainsi que plusieurs autres responsables administratifs et politiques de la commune VI.

Avec l’assassinat du commissaire Aser Kéita, la question que tout le monde se pose : Les populations sont-elles sécurisées, si les agents des victimes des malfrats ? Le fait de promettre que tout sera mis en œuvre pour venger la mort du commissaire Aser Kéita, le commissaire principal du 7ème arrondissement a lancé un gros défi, qui engage l’honneur de tout le corps de la police en particulier et de l’ensemble des forces de sécurité en général.

Par Kassoum Mariko

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