En République démocratique du Congo, il y a des inquiétudes autour du transfert de plus de 200 prisonniers dans un centre de détention en pleine forêt équatoriale. Les autorités parlent d’une mesure de désengorgement de la prison centrale, mais les défenseurs des droits de l’homme font part de leur crainte : car les besoins alimentaires et médicaux de ces détenus sont en grande partie assurés par leurs familles, or avec l’éloignement, difficile pour elles de leur rendre visite.
Ils sont 216 prisonniers concernés par cette opération. Ces chiffres ont été révélés par laFondation Bill Clinton pour la paix. Plus de la moitié de ces personnes proviennent de la prison centrale de Makala rebaptisée Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa. Les autres ont été extraits de la prison militaire de N’Dolo.
Ces prisonniers sont pour la plupart des militaires. Certains sont des civils impliqués dans des affaires qui concernaient les hommes en uniforme. Il y en a qui ont été condamnés depuis plus d’une quinzaine d’années. Désormais, ils devraient passer le reste de leur peine à Angenga, une prison située en pleine forêt équatoriale, loin de Kinshasa, donc loin des familles, d’où les inquiétudes des défenseurs des droits de l’homme.
A la Fondation Bill Clinton pour la paix, on s’interroge sur la capacité de l’Etat à nourrir les prisonniers et à pouvoir soigner ceux qui parmi eux sont malades. Ces tâches étant en RDC assumées généralement par les familles et les associations caritatives.
Source: RFI