L’Union européenne s’est résolue ce mardi 22 janvier à prendre « acte » de la décision de la Cour constitutionnelle qui a validé la victoire de Felix Tshisekedi à la présidentielle. Il y a quelques jours encore, l’UE faisait part de ses « doutes sérieux » sur ces résultats mais s’aligne finalement sur la position exprimée dimanche de l’Union africaine. Martin Fayulu, qui conteste sa défaite et s’est déclaré « seul président légitime », continue d’affirmer qu’il ne se laissera pas « voler la victoire », mais apparaît de plus en plus isolé.
Il se dit « déçu » par la volte-face de la communauté internationale. Mais Matin Fayulu refuse de s’avouer vaincu. À défaut de soutiens diplomatiques, il compte désormais sur la rue.
Et si ses partisans étaient moins nombreux qu’attendus lors de son meeting avorté de lundi, c’est la faute à la « répression » estime l’opposant. Il n’en dit pas davantage sur son calendrier d’action mais se dit confiant en sa capacité de mobilisation.
« Seule une mobilisation de l’Eglise » pourrait inverser la tendance
D’autres, comme le chercheur Bob Kabamba, sont plus pessimistes sur sa marge de manœuvre : « Malgré les doutes, une partie de l’opinion est prête à se satisfaire du départ de Joseph Kabila » explique le chercheur, pour qui « seule une mobilisation de l’Eglise » aux côtés de Martin Fayulu pourrait inverser la tendance.
En attendant et malgré la « main tendue » adressée par Félix Tshisekedi et les appels au rassemblement, le candidat malheureux exclut de participer à un gouvernement d’union. « Ce serait cautionner la fraude » dit-il.
Stratégie « pas tranchée » à ce stade
Quant à la stratégie de sa coalition au sein de la future assemblée, elle n’est « pas tranchée » à ce stade. Avec plus de 60 sièges pour sa coalition et son statut de second à la présidentielle selon la Céni, Martin Fayulu peut espérer peser dans l’hémicycle. Même si plusieurs observateurs pointent le risque d’un éclatement de cette coalition en cette période de tractation autour de la future majorité.
RFI