En RDC, le procès du bâtonnier Jean-Claude Muyambo reprend.
Il est poursuivi dans une affaire de vente d’immeubles qui ne lui auraient pas appartenus. Soixante mois de prison, c’est la peine proposée par le ministère public à l’endroit de Jean-Claude Muyambo. L’ancien bâtonnier du barreau de Lubumbashi qui vient de passer deux ans derrière les barreaux, est poursuivi pour spoliation des immeubles, menaces et confiscation des documents. Des faits que l’accusé dit ne pas reconnaître. Le président du parti politique Scode qui avait quitté la majorité pour rejoindre l’opposition parle de procès politique.
A l’audience de mardi, Jean-Claude Muyambo et ses avocats ont quitté la salle, accusant le tribunal de parti pris. Ils n’ont pas apprécié le rejet par le juge des éléments soulevés pour la régularisation de la saisine. Car, selon eux, le document organisant cette audience n’était pas explicite.
Après cet incident, le tribunal a poursuivi l’audience en instruisant l’affaire avec le ministère public et les avocats de la partie civile seulement. Il a ignoré l’accusé et ses avocats qui, s’étant ravisés, sont entretemps rentrés dans la salle.
L’affaire Muyambo est liée à celle qui avait conduit à la condamnation de Moïse Katumbi à trois ans de prison. Le même accusateur Emmanuel Stoupis, les mêmes avocats conduits par le bâtonnier Kamukuni.
Au moment où la justice se réveille pour aller vite dans ce dossier, les délégués aux négociations de la Cenco ont déjà décidé d’envoyer une commission rogatoire à Lubumbashi pour faire la lumière sur cette affaire que d’aucuns qualifient de politique.
Source: rfi