La visite du président sud-africain intervient 48 heures après que Joseph Kabila, qui ne pouvait pas selon la Constitution se représenter aux élections prévues le 23 décembre, a désigné un dauphin, une première dans l’histoire d’un pays qui n’a jamais connu d’alternance démocratique.
Les deux chefs d’État ont évoqué « l’évolution de la situation politique, électorale et sécuritaire en RDC ainsi que le renforcement des relations entre les deux pays et les questions d’intérêt régional », selon le communiqué.
Cyril Ramaphosa et Joseph Kabila ont pris note des « progrès importants accomplis dans le processus électoral » en cours en RDC.
Nomination du dauphin
Président en exercice de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), Cyril Ramaphosa a félicité le président Kabila d’avoir « honoré sa parole pour le respect de la Constitution » de la RDC, note le document.
Le dirigeant congolais a choisi son ancien ministre de l’Intérieur, Emmanuel Ramazani Shadary comme candidat de la majorité à la prochaine présidentielle.
L’ensemble des organisations et pays impliqués dans la crise congolaise se sont félicités que le président ait « tenu son engagementde respecter la Constitution ».
Mégabarrage d’Inga III
Le deuxième et dernier mandat de Joseph Kabila a pris fin le 20 décembre 2016. Depuis, le président tire sa légitimité d’un accord opposition-majorité parrainé par l’épiscopat congolais, qui acceptait son maintien en échange d’élections au plus tard fin 2017, finalement reportées au 23 décembre.
L’Afrique du Sud est un des principaux partenaires économiques de la RDC sur le continent. Pretoria a notamment signé une option préférentielle pour récupérer 2500 MW du futur mégabarrage congolais d’Inga III.
Les deux chefs d’État ont pris note des « avancées positives dans les négociations » en vue de la finalisation de ce projet, rapporte le communiqué.
Jeune Afrique