En République démocratique du Congo (RDC), l’armée a annoncé, ce mardi 24 décembre, avoir arrêté lundi le chef rebelle congolais Shetani. A la tête d’une milice d’auto-défense maï-maï, active dans l’est du territoire congolais, l’homme était recherché pour différents crimes de guerre, parmi lesquels de nombreux cas de viols.
C’est à Kiwandja, localité de la province du Nord-Kivu, qu’a été appréhendé celui que l’on surnomme « le diable » en swahili.
Kakule Muhima – dit Shetani – doit désormais être transféré devant l’auditorat militaire de Goma. Avec ses hommes, ce dernier est accusé d’avoir pris part à de nombreuses exactions dont plusieurs actes de torture, d’assassinats et de viols. Ces crimes ont été commis, pour la plupart, pendant la présence du mouvement rebelle M23 dans le territoire de Rutshuru.
Joint par RFI, le lieutenant-colonel Olivier Amuli, porte-parole des forces armées congolaises (les FARDC) au Nord-Kivu, a précisé que la chute du chef maï-maï était « prévisible ». Il affirme par ailleurs que l’autorité de Shetani était, depuis peu, « contestée au sein même de sa milice ». En cause, ses relations troubles et son rapprochement avec la rébellion du M23, qui a récemment conduit à sa destitution et à la nomination d’un nouveau chef.
Présents dans la région depuis plusieurs années, la milice de Shetani et d’autres mouvements d’auto-défense se disputent le contrôle des nombreuses localités de la province du Nord-Kivu. En jeu, le contrôle de ce vaste territoire, riche en minerais.
Au fait de ces problèmes, les autorités congolaises multiplient les appels à la reddition des différents groupes armés présents à l’est. Ces appels revêtent une importance particulière depuis la chute du M23.
Source : RFI